L'urgence est de les ramener sur le territoire égyptien pour pouvoir les rapatrier, par la suite, en Algérie. A Ghaza, les secondes s'égrainent en gouttes de sang. Face à cette situation, le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, multiplie les démarches pour le rapatriement des membres de la communauté algérienne qui y est installée. Lors d'une rencontre avec les associations nationales représentant la société civile à Alger, le ministre a affirmé: «Il y a moins d'une demi-heure, j'étais en contact avec notre ambassadeur (en Egypte) qui s'affaire à obtenir les autorisations nécessaires pour pouvoir récupérer ceux qui, Algériens ou Arabes, ont besoin d'être secourus.» La barbarie sioniste ne fait pas de distinction. Le moindre signe de vie lui est synonyme de danger potentiel. Cette logique meurtrière semble inquiéter au plus haut point le ministre algérien des Affaires étrangères. L'inquiétude s'est vérifiée dans ses propos qui ont rappelé que «nous avons beaucoup de frères et de soeurs qui sont à Ghaza, entre autres des femmes mariées à des Palestiniens, et qui souffrent au même titre que l'ensemble des frères et des soeurs de la bande de Ghaza». En effet, depuis le 27 décembre dernier, le martyre de la bande de Ghaza ne fait que s'accentuer. Cependant, Mourad Medelci a tenu à rassurer: «Je peux vous dire que l'effort est permanent. Nous espérons pouvoir conclure cet effort par le rapatriement d'un certain nombre de frères et de soeurs avec lesquels nous sommes en contact.» Ce faisant, le ministre a mis en exergue le devoir d'assistance auquel fait appel la tragédie humaine vécue à Ghaza. Ainsi, il a signalé: «Nous leur devons secours à tous et nous sommes en contact avec un certain nombre d'entre eux.» Cela ne l'a pas empêché de souligner l'existence de «difficultés» pour les ramener sur le territoire égyptien et, ensuite, les rapatrier vers l'Algérie. A ce sujet, Mourad Medelci a déploré que la résolution 1860 du Conseil de sécurité ne fasse aucune référence à la levée du blocus imposé à la bande de Ghaza et n'établisse pas un calendrier précis sur l'arrêt de l'agression israélienne. A la lumière de ce qui se passe à Ghaza, le tissu institutionnel international ainsi que l'arsenal juridique l'accompagnant sont à revoir.