Comme première mesure d'accompagnement, une journée de solidarité avec Ghaza sera organisée lundi, au CHU Mustapha-Bacha. Les trois syndicats de la santé publique viennent de geler leur grève d'une semaine, prévue initialement dès ce samedi. «Nous avons décidé de geler momentanément notre mouvement car la situation à Ghaza interpelle notre conscience», a déclaré, hier, le secrétaire général du Syndicat des praticiens de la santé (Snpsp), le Dr Lyès Merabet, lors d'une conférence de presse. Ainsi, les syndicats regroupés dans l'Intersyndicale de la santé publique à savoir le Snapsy, le Snpsp et le Snpssp ne pouvaient pas rester insensibles au génocide commis contre la population ghazaouie et ont tenu, à travers cette décision à exprimer leur solidarité. Comme première mesure d'accompagnement de cette décision, le conférencier a annoncé l'organisation, lundi prochain, d'une journée de solidarité avec Ghaza au CHU Mustapha-Bacha à laquelle participeront tous les praticiens de la santé publique (généralistes, spécialistes, psychologues et chirurgiens-dentistes). Le Dr Merabet appelle également la corporation a organiser des sit-in à l'échelle nationale. Le syndicaliste a interpellé les pouvoirs publics sur le renforcement des équipes médicales pour assister la population en Palestine. «Nous sommes prêts à participer et partir à Ghaza afin de garantir la pérennité de ce travail. Nous sommes aussi partants pour recevoir les blessés ici, en Algérie», a soutenu le conférencier. Les praticiens ont décidé aussi de faire don d'une journée de salaire à titre symbolique. En outre, le représentant syndical a tenu à préciser que la décision du gel de la grève a été prise d'une manière unilatérale. Son collègue, le Dr Yousfi, président du Snpssp, insiste: «C'est un gel décidé d'une manière unilatérale et aucune avancée n'est enregistrée par rapport à nos revendications» et d'expliquer: «Nous étions prêts à observer notre mouvement mais il y a des circonstances exceptionnelles pour lesquelles nous prenons des décisions exceptionnelles». Il souligne que «la corporation a été toujours mise à la disposition des pouvoirs publics, que se soit dans les tragédies nationales ou internationales. Et devant cette situation unique dans le monde et le génocide commis contre nos enfants, frères, soeurs et mères, nous sommes prêts à partir en équipe pluridisciplinaire pour les assister». L'arrêt du gel du débrayage dépendra ainsi de l'amélioration de la situation à Ghaza, font savoir les syndicalistes qui interpellent la communauté internationale pour mettre fin au génocide à Ghaza. «Ce n'est pas un gel qui va durer deux mois en tous cas», lance le Dr Yousfi. «Nous resterons toujours déterminés à continuer notre combat syndical. Les conseils nationaux des syndicats sont prévus, au plus tard, à la première semaine de février prochain pour éventuellement décider d'une grève ouverte si la situation reste dans l'état actuel», avertissent les conférenciers. A noter que les hospitalo-universitaires, toujours en grève illimitée, attendront la tenue, ce samedi, de leur assemblée générale pour décider de la suite à donner à leur mouvement. «Ils entérineront leur décision lors de cette assemblée», a indiqué le Dr Merabet.