Cette bonne santé est le fruit des activités pétrolière et gazière favorisées par la conjoncture mondiale. «Le gouvernement algérien marque sa volonté de pousser la diversification de l'économie par le développement du secteur industriel hors hydrocarbures.» C'est le constat qui ressort du rapport du Conseil français des investisseurs en Afrique (Cian). Selon le même rapport, «la croissance est vigoureuse, elle est estimée à 4,8% en 2008, soutenue par la production accrue des hydrocarbures et un regain d'activité dans les services, le bâtiment et les travaux publics (BTP)». Pour ce qui est de l'inflation, les spécialistes déclarent qu' elle est maîtrisée avec 4,3%, quant au chômage, il a diminué de moitié depuis 2003, précise-t-on dans ce rapport. Cette bonne situation est le fruit des activités pétrolière et gazière favorisées par la conjoncture mondiale. Elles ont été avantageuses et ont contribué à ces bons résultats et notamment un excédent budgétaire de 15,9 milliards de dollars en 2007 et à la constitution d'importantes réserves de change (137 milliards de dollars en juillet 2008). «Ces excédents financent un ambitieux programme d'investissements publics dans les infrastructures et les services sociaux, un plan de soutien à la croissance économique de 200 milliards de dollars sur 5 ans», a ajouté le rapport du Cian. Par ce résultat, le Conseil déclare également que «le gouvernement algérien a marqué sa volonté de pousser la diversification de l'économie du pays par le développement du secteur industriel hors hydrocarbures. Il a défini une nouvelle stratégie industrielle, ciblant les secteurs clés comme la pétrochimie, la pharmacie, l'agroalimentaire et l'électronique». Cette stratégie, selon le rapport du Cian, tend à s'appuyer à la fois sur des champions nationaux, des partenaires stratégiques avec de grands groupes internationaux et des investissements directs plus importants (1,66 milliard de dollars en 2007), mais mieux intégrés à l'économie nationale. Le Cian affirme aussi que l'Algérie a su habilement gérer sa manne pétrolière avec, notamment, la création du Fonds de régulation des recettes dont la réserve atteignait 76 milliards de dollars en juillet. «Elle a remboursé sa dette extérieure par anticipation, n'a pas contracté de financements extérieurs, et a placé avec prudence ses réserves et maintenu le contrôle des changes.» Ces mesures «lui ont permis d'être à l'abri de la crise financière actuelle», a ajouté le rapport. Par ailleurs, et pour ce qui est de l'avenir de la présence des entreprises françaises, le Cian juge que «tous les indicateurs sont en progression». Le chiffre d'affaires est en progression, il passe de 7 entreprises sur 10 en 2007 à 9 entreprises sur 10 entre 2008 et 2009. Concernant les investissements, ils sont en nette reprise. «Ils doublent entre 2007 et 2008, passant de 3 à 6 entreprises sur 10, en 2009 il est prévu une nouvelle progression à 7 entreprises sur 10», note le rapport du Cian.