Des vents violents continuent à sévir, ces derniers jours, dans plusieurs wilayas de l'ouest du pays, causant des dégâts matériels importants. Ainsi, à Oran, les vents violents ont occasionné plusieurs dommages, jusque-là, mais sans pertes humaines. Plusieurs effondrements partiels ont été enregistrés au niveau de plusieurs quartiers, notamment à Sidi El Houari, El Hamri, Derb et Plateau. Un mur de plus de cinq mètres s'est écroulé, vendredi après-midi, à Sidi El Houari. Onze pylônes et plusieurs panneaux publicitaires ont été arrachés. Ces rafales, qui ont atteint la vitesse de plus de 70km/h, ont mis en alerte maximale les éléments de la Protection civile qui ont opéré plus de 70 interventions durant les dernières 24 heures. Il est prévu un pic de vitesse des vents atteignant 90km aujourd'hui. Un pic qui n'a jamais été enregistré à Oran depuis la tempête de 1982 qui a causé des dégâts irréversibles au port et à la ville d'Oran. Par ailleurs, des familles entières, occupant les vieilles bâtisses, sont sous la menace des écroulements. A El Hamri, les résidents n'ont rien trouvé de mieux que de fuir leurs maisons pour se regrouper sous des tentes de fortune pour passer la nuit. Idem à Derb où le spectre de la mort rôde avec le vent. Les ruelles et rues de cesdits quartiers ressemblaient à des oasis dans un centre urbain. La ville d'Oran est devenue méconnaissable. Plusieurs quartiers et cités ont, en un laps de temps, changé de look et se sont transformés en un immense dépotoir. Le grand bidonville de Chtaïbo, dans la commune de Sidi Chahmi, n'est pas en reste, compte tenu des vents violents. Plusieurs habitations illicites ont été détruites. Le même constat est relevé au niveau de certaines communes, notamment à Bir El Djir. Le quartier de Sidi El Bachir a eu son lot de dégâts. Des arbres, pylônes et antennes ont été également arrachés.