Les cinéastes ont été invités dans la matinée d'hier à partir à Chréa, pour visiter le site devant abriter l'an prochain cet événement. La ville des Roses accueille depuis vendredi dernier des journées internationales du court métrage, en prévision du Festival du court métrage qui devrait se tenir l'an prochain à Chréa. Ces rencontres qui se tiennent au théâtre Mohamed Touri, dans une salle qui n'a pas vu de films depuis 15 ans, comprendra des projections d'une cinquante de films, entre une trentaine d'ici et une douzaine d'étrangers, en présence des réalisateurs. La soirée d'ouverture de vendredi dernier a été marqué par la présence de M.Liamine Merbah et a vu la projection du film Dihia de Omar Belkacem (22 minutes, 2009), sur la situation précaire de la femme en pleine montagne kabyle. Un film où le réalisateur a tenu à rendre hommage à sa mère. «Pourquoi un festival du court métrage en Algérie? Car tous les espaces sont les bienvenus. Il faut montrer plus de films, car la durée d'un film finalement c'est très court. En Algérie comment faire? Il faut multiplier les rencontres. Sur le plan politique, il y a une image à vendre. Le festival de Taghit se charge bien de l'oasis, ceux de Béjaïa et d'Oran le font très bien concernant le littoral, maintenant celui de Chréa s'occupera de notre belle montagne. Un festival c'est d'abord un espace où diffuser des films. Cela est un atelier pour préfigurer du festival qui se tiendra l'an prochain, son staff est composé de jeunes gens issus du milieux du cinéma», nous a confié l'initiateur de cet événement, Rachid Dechemi. Pour sa part, le commissaire de ces journées internationales du film court, Mina Abed, nous confie: «On a voulu commencer par des journées cinématographiques pour tester le public blidéen et la ville de Blida si cette ville est prête à accueillir un festival. En général lors des festivals, c'est un seul réalisateur qui représente son pays. Ici, on a préféré donner la chance à tous nos jeunes réalisateurs.» Aussi des courts métrages comme C'est Notre cinéma de la Française J. Colonna, PM. Mosconi (21 minutes, 2007), et Waramustseho! du Camerou-nais Bernard Kouemo (21 minutes, 2008) ont été présentés en exclusivité. Deux inédits pour la première journée du samedi ont été projetés devant le public blidéen, pas très nombreux, hélas. Mais cela n'est que le premier jour. Le film français, nous assure-t-on a été maintes fois rejeté, compte tenu de son sujet délicat qui traite du CNC en France, cette grande industrie, qui fait le beau temps du cinéma en France, à savoir le Centre cinématographique français. L'autorisation pour tenir un festival du court métrage a été, nous apprend-on, délivrée vendredi, par le ministère de la Culture. Hier, les cinéastes ont été invités à partir à Chréa pour visiter le site devant abriter l'an prochain le Festival du court métrage. Un hôtel d'ici là sera probablement construit, si l'on en croit les dires de Mlle Mina Abed, pour pallier le manque d'infrastructures hôtelières dans cette région. L'hébergement étant toujours un casse-tête pour les organiseurs de n'importe quel festival, a fortiori chez nous. Au programme de ces journées, on notera des rétrospectives de films, notamment de Yahia Mouzahem, tenus dans la matinée de samedi, et ceux de Khaled Benaïssa, qui seront présentés mercredi. Parmi les inédits, on notera Créneaux de Nacim Khedouci (24 minutes, 2008) qui sera présenté jeudi matin. Parmi les pays étrangers, on peur relever aussi l'Egypte, le Burkina Faso, le Niger, le Canada et la Turquie. Par ailleurs, une conférence de presse sur le pourquoi d'un festival sera animée ce lundi à 11h du matin par Liamine Merbah et M.Phillippe Jaladeau, ancien directeur du Festival des 3 continents. Les Blidéens sont ainsi conviés à aller regarder des films courts et ce, jusqu'à jeudi prochain à se familiariser avec leur cinéma et faire connaissance avec nos talents en herbe. Une certaine curiosité émane déjà des jeunes Blidéens puisque beaucoup nous demandaient en soirée s'il y a encore des films qui seront projetés. Eh bien non, les soirées sont réservées à des animations en tout genre.