Annoncé en grande pompe, les projets de montage de véhicules en Algérie sont stoppés net. La décision du gel des projets de montage de véhicules en Algérie a été prise pour «réorganiser» ce segment avec pour objectif, un coût du véhicule produit localement inférieur à celui importé, a souligné mardi à Biskra, le ministre de l'Industrie et de la Promotion des investissements, Hamid Temmar. Le traitement de ce dossier est mené dans le cadre d'une «stratégie globale concernant les véhicules industriels en tenant compte du cadre national économique de l'investissement», a indiqué M.Temmar en réponse à une interrogation d'un investisseur. L'étude du dossier a été «finalisée au niveau du département de l'industrie» et les pouvoirs publics préparent une mouture pour organiser ce segment, a ajouté le ministre, affirmant que l'Etat veut aller vers «la production et non pas le montage et la sous-traitance». Le coût du véhicule à produire en Algérie «sera inférieur à celui importé», a encore indiqué M.Temmar, affirmant que cela sert l'intérêt du citoyen dont le pouvoir d'achat est limité et présente l'avantage d'une main-d'oeuvre locale en termes de création d'emplois. Toute décision sur ce dossier tiendra d'abord compte de la «protection du consommateur et des intérêts du pays d'une manière générale», a poursuivi le ministre. «L'Algérie mène sur ce dossier des négociations avec des opérateurs chinois, iraniens et le constructeur français Renault», a souligné M.Temmar, précisant enfin que l'Etat «ne freine pas les initiatives d'investissement mais, au contraire, oeuvre sérieusement à les encourager».