La décision du gel des projets de montage de véhicules en Algérie a été prise pour « réorganiser » ce segment avec pour objectif un coût du véhicule produit localement inférieur à celui importé, a souligné hier à Biskra le ministre de l'Industrie et de la Promotion des investissements, Abdelhamid Temmar. Le traitement de ce dossier est mené dans le cadre d'« une stratégie globale concernant les véhicules industriels en tenant compte du cadre national économique de l'investissement », a indiqué M. Temmar en réponse à l'interrogation d'un investisseur. L'étude du dossier a été « finalisée au niveau du département de l'Industrie » et les pouvoirs publics préparent une mouture pour organiser ce segment, a ajouté le ministre, affirmant que l'Etat veut aller vers « la production et non pas le montage et la sous-traitance ». Le coût du véhicule à produire en Algérie « sera inférieur à celui importé », a encore indiqué M. Temmar, affirmant que cela servira l'intérêt du citoyen dont le pouvoir d'achat est limité et présente l'avantage d'une main-d'œuvre locale en termes de création d'emplois. Toute décision sur ce dossier tiendra d'abord compte de « la protection du consommateur et des intérêts du pays d'une manière générale », a poursuivi le ministre. « L'Algérie mène sur ce dossier des négociations avec des opérateurs chinois, iraniens et le constructeur français Renault », a souligné M. Temmar, précisant enfin que l'Etat « ne freine pas les initiatives d'investissement mais, au contraire, œuvre sérieusement à les encourager ».