Dans le cadre du prolongement de la visite de travail effectuée en Iran en décembre dernier par le ministre de l'Industrie et de la Promotion des investissements à la tête d'une délégation de chefs d'entreprise, M. Hamid Temmar a reçu, mercredi après-midi au siège de son département ministériel, l'ambassadeur de la République islamique d'Iran, Son Excellence M. Hussein Abdi Abyaneh. Selon un communiqué de ministère, les deux parties ont abordé les questions d'intérêt commun, notamment les voies et moyens de développer la coopération bilatérale dans les domaines de l'industrie et de l'investissement pour atteindre le niveau d'excellence des relations au plan politique et, comme l'a rappelé le ministre, permettre aux opérateurs algériens et iraniens d'identifier et réaliser des projets de partenariat mutuellement bénéfiques par la mise en synergie des potentialités et des compétences que recèlent les deux pays. Le ministre a, également, souligné l'importance de l'échange d'expériences dans le but de permettre une meilleure maîtrise des technologies. Après avoir noté la convergence de vues des deux parties, le diplomate iranien a souligné l'opportunité pour les experts et les chefs d'entreprise iraniens et algériens de se rencontrer périodiquement à l'effet de concrétiser les projets communs. Il y a lieu de rappeler que le déplacement de Temmar en Iran a été marqué par la signature de deux accords de coopération dans les domaines de la normalisation et du transport ferroviaire et un procès-verbal portant sur "la volonté commune des deux parties de renforcer le partenariat dans divers secteurs d'activité". D'autre part, cette rencontre intervient après la décision de l'Algérie de geler les projets d'usines de montage de voitures. Le secteur de l'automobile figure parmi les domaines les plus importants dans lesquels l'Algérie veut coopérer avec l'Iran maintenant que l'Algérie a penché vers l'option de la production automobile et non pas le montage et la sous-traitance. D'autant que les Iraniens portent un grand intérêt à investir en Algérie. C'était le cas de la compagnie iranienne de fabrication de véhicules Khodrou, qui a déjà ouvert une représentation commerciale en Algérie, avec l'ambition de mise en place d'une usine de montage de véhicules. Les Chinois également ont annoncé la signature de plusieurs contrats avec des partenaires algériens pour la mise en place d'usines de montage de véhicules. Il était question du montage de véhicules de tourisme, de véhicules tout-terrain, de camions et de bus. Cependant après examen des dossiers introduits, il s'est avéré que la démarche des concessionnaires et le plan d'implantation des nouvelles infrastructures ne correspondaient pas aux critères du cahier des charges qui régule le marché des véhicules en Algérie. Le ministre de l'Industrie, qui avait indiqué que des négociations pour la création d'usines de production sont actuellement en cours avec des opérateurs chinois, iraniens et le constructeur français Renault, a évoqué, dans une récente déclaration à la presse, un changement de cap qui s'appuie sur une stratégie globale concernant les véhicules industriels en tenant compte du cadre national économique de l'investissement, mais aussi du coût du véhicule qui doit être à la portée du pouvoir d'achat des Algériens. A ce titre, il a annoncé que l'étude du dossier a été "finalisée au niveau du département de l'industrie" et les pouvoirs publics préparent une mouture pour organiser ce segment, avant de souligner que l'Etat veut aller vers "la production et non pas le montage et la sous-traitance". Nacera C.