Le montant des capitaux transférés par les travailleurs algériens établis à l'étranger en 2007, s'élève à 287 millions de dollars. Le montant des pensions de retraite des Algériens en devises encaissées au niveau de la Banque de l'agriculture et du développement rural (Badr), est «passé de 2 millions de dollars en 1997 à plus de 1,5 milliard de dollars en 2007», a affirmé Karim Djoudi, ministre des Finances, jeudi à l'APN. Sur sa lancée, le grand argentier du pays a souligné que les agences de la banque Badr (Banque algérienne de développement rural) réparties à travers le territoire national, ont enregistré plus de 3,9 millions d'opérations de transfert de pensions de retraite entre janvier et octobre 2008. Les transferts de pensions des retraités algériens des caisses de retraite étrangères vers l'Algérie ont connu une augmentation. Ces opérations, avoisinant les 4,1 millions en 2006, ont atteint les 4,4 millions d'opérations en 2007. Ces transferts de retraite «ont bénéficié d'une attention particulière et permanente au niveau de la Badr et de ses agences régionales, grâce au système informatique spécial mis en place pour ce type d'opérations». L'objectif est de verser ces pensions «aux ayants droit dans des délais raisonnables». Ce problème de délais a soulevé un tollé parmi les retraités. Nombre d'entre eux ont décrié «la bureaucratie» de certaines banques algériennes qui les obligent à retirer la totalité de leur pension dans un délai de deux à trois jours, faute de quoi ces pensions seront renvoyées à l'expéditeur. Dans un autre contexte, le montant des capitaux transférés par les travailleurs algériens établis à l'étranger en 2007 s'élève à 287 millions de dollars. Ce montant «devra connaître une hausse en 2008», a expliqué le ministre des Finances. Et de rappeler que ce même montant avoisinait les 70 millions de dollars en 1997. Apostrophé sur le marché parallèle de la devise, Djoudi s'est contenté de rappeler l'instruction de la Banque d'Algérie (BA), publiée en 1996, réglementant et régissant l'activité du change des devises et définissant les conditions d'exercice de cette activité notamment pour ce qui est de l'obtention d'un agrément de la Banque Centrale pour l'ouverture d'un bureau de change. Dans une autre optique, Djoudi a affirmé que le rythme actuel des investissements publics doit continuer en dépit de la crise économique mondiale. Cette crise présente, selon lui, des opportunités afin de diversifier l'économie algérienne. Quant aux principales retombées de la crise mondiale sur l'économie nationale, le ministre a particulièrement noté la baisse de la demande enregistrée sur le pétrole. «Les gouvernements et les banques centrales vont injecter 10.000 milliards de dollars pour faire face aux retombées négatives de la crise financière mondiale. Cela va certainement influer sur la demande future, entraînant une augmentation de la consommation, en particulier de pétrole, favorisant une reprise de l'économie mondiale.»,.