Huit habitations sont toujours menacées d'effondrement. Leurs occupants sont hébergés dans une école primaire pour les hommes et chez la famille pour les femmes. Une semaine après la catastrophe naturelle qui s'est abattue sur eux, les villageois de Takhlidjt ne savent toujours pas s'ils vont rejoindre leurs logements ou non. Toutes les commissions et autres services techniques dont le CTC, n'ont pu conclure à leur éventuelle réoccupation des foyers. Du coup, les huit locataires sont toujours dans l'expectative. Les hommes sont hébergés dans l'école primaire du village réservée à cet effet, par les autorités communales. Les femmes et les enfants chez les parents et voisins. La solidarité kabyle était encore à l'honneur, fort heureusement d'ailleurs. La situation des glissements de terrain des communes de Chemini et Taskariout a fait l'objet d'examens plus approfondis, avons-nous appris auprès du président de la commune de Chemini. «Les résultats devaient être remis aujourd'hui (hier) aux directions concernées». Interrogés sur l'éventualité du retour des sinistrés chez eux, le maire s'est montré incapable de confirmer la moindre information «il faut attendre les conclusions de la commission d'experts». Une équipe d'experts et d'ingénieurs relevant du Centre national de recherche et application antisismique et le Laboratoire national de l'habitat s'est rendue sur les lieux de la catastrophe pour étudier les glissements de terrain qui se produisent depuis plusieurs années dans cette région montagneuse et dégager des solutions à même d'arrêter leur progression avant qu'il ne soit trop tard. Il s'agit surtout d'éclairer les autorités sur ce phénomène qui fait peur aux populations. La semaine passée, un glissement de terrain a causé des fissures à au moins 30 maisons faisant fuir leurs occupants, sept familles, relogées ensuite par les autorités communales dans une école primaire du village Takhlijt, lieu où s'est produit l'éboulement. La commune de Chemini au même titre que celle de Taskariout sont menacées depuis des années par ce phénomène touchant aussi bien les habitations que les réseaux d'assainissement et d'eau potable qui, à chaque fois, sont refaits dans l'urgence sans pour autant déterminer l'origine exacte du problème pour y remédier définitivement. Par ailleurs, la même situation avait été signalée dans la commune de Beni M'likech il y a trois années, sans qu'un expert ne soit dépêché sur les lieux pour rendre compte de la situation exacte. Ce phénomène risque d'emporter des maisons et des cultures et des vies humaines si les choses ne sont pas prises au sérieux d'autant qu'on signale d'autres glissements de terrain dans la commune de Tinebdar, soit à 8 km de la ville de Sidi Aïch. La semaine dernière, il fallu l'intervention des travailleurs de l'APC pour que plusieurs routes reliant de nombreux villages soient dégagées notamment, celles menant vers les communes de Tibane et Akfadou. Des chutes de pierres et d'autres avalanches de terre se sont produites dans ces localités après les fortes chutes de pluie et neige qui ont affecté la région plusieurs jours de suite. Ainsi, les sept familles de Chemini doivent encore patienter pour savoir si elles peuvent rejoindre le bercail. Quant aux indemnisations, il faudra faire preuve de patience...