L'école primaire Mohamed-Boutaouès du quartier Ras-Bouira, à l'est du chef-lieu de wilaya, se trouve dans un état de grande ébullition. Les choses se compliquent davantage, depuis qu'un enseignant, M.K, 50 ans, père de famille avec une expérience professionnelle de 29 ans, a été surpris en flagrant délit d'attouchements sexuels sur l'un de ses élèves, il y a une quinzaine de jours. Les parents d'élèves, suite à ce scandale, ont déposé plainte, et l'enseignant a été ensuite suspendu de ses fonctions par la direction de l'éducation de wilaya. Mais l'évolution de l'affaire ne suit toujours pas le même chemin. Après l'éclatement du scandale, le principal accusé a pris la fuite. Quant à la directrice de l'école primaire, apprend-on, elle est convoquée par l'inspecteur de la 1re division régionale à propos de cette affaire. En outre, elle est appelée à comparaître devant le conseil de discipline au niveau de la direction de l'éducation le 22 février prochain. Cependant, les parents d'élèves ne voient pas la chose du même angle que la direction de l'éducation. Dans une lettre signée, adressée aux autorités locales, les parents d'élèves défendent la directrice. Ils demandent aux autorités concernées d'annuler cette décision. «La directrice a bien fait son travail en prenant les procédures adéquates vis-à-vis de l'enseignant, c'est pourquoi nous sommes solidaires avec elle», ont-ils écrit. Et de pointer du doigt la direction de l'éducation: «La DE, au lieu de prendre des mesures contre l'enseignant, n'a fait que l'encourager en faisant passer la directrice devant le conseil de discipline», écrivent les parents d'élèves. Quant à l'enseignant, il est toujours en fuite. Environ 25 enfants auraient été victimes d'attouchements sexuels. Selon des propos, non vérifiés, il aurait été «chassé» à maintes reprises des autres écoles pour les mêmes raisons. Sa dernière mutation remonte à 2006, lorsqu'il a rejoint l'école primaire Mohamed-Boutaouès de Ras-Bouira, où le scandale a éclaté. Les services de la Gendarmerie nationale de Bouira sont à pied d'oeuvre sur cette affaire.