Dépourvue de salles de sport et de terrains adéquats, cette commune n'offrait pas d'opportunités pour la naissance de champions. Créée en 1999, l'Etoile sportive de Boudjima s'est lancée dans les compétitions régionales et nationales avec des moyens dérisoires et des athlètes hors pair. Au bout de deux années d'entraînements acharnés, le club d'athlétisme de Boudjima s'est imposé dans toutes les compétitions aux cotés de grands clubs comme le MC Alger. Son président Rachid Mezreg, qui a toujours été en poste, se souvient de ces sorties avec des moyens juste modestes mais, à la fin des compétitions, les athlètes de son équipe épataient par leurs prestations. Dénuée de salles de sport et de terrains adéquats pour les disciplines d'athlétisme, la commune de Boudjima n'offrait à vrai dire pas d'opportunités pour la naissance de champions d'envergure nationale. Les jeunes athlètes n'avaient à leur disposition qu'un stade dépourvu des commodités les plus rudimentaires. A ces premières années, le stade ne possédait pas de vestiaires. Les pistes nécessaires pour des entraînements d'athlétisme, il fallait les dessiner sur le tuf. Mezreg et ses poulains n'ont pas pour autant baissé les bras. L'aventure était si passionnante qu'il fallait tenir le coup. Au vu de la fougue et de la persévérance des jeunes garçons et des jeunes filles, l'aventure en valait bien la peine. En effet, comme pour démentir les esprits défaitistes, les consécrations ne tardèrent pas à venir. L'étoile sportive de Boudjima devient une référence. Les yeux de grands clubs seront rivés sur des athlètes pleins d'avenir. Des jeunes athlètes prometteurs sont partis alimenter et renforcer des clubs prestigieux en la discipline. Boubchir Kahina et Adjiou Karima se retrouveront au Mouloudia club d'Alger et Samira Afetouche détient des records d'Algérie, à ce jour, non battus. Samira battra en catégorie benjamines, le record d'Algérie dans les 1200 m et 2000 m et qui restent sa propriété jusqu'à présent. Mais, hélas, cette éclosion de champions ne tardera pas à prendre fin. Les espoirs se faneront quelques années plus tard. Ce n'est pas uniquement pour cause de manque de moyens mais pour des raisons souvent spécifiques. Le statut de club amateur conduira les athlètes émergents à aller se frayer des horizons dans des clubs plus professionnels. Les filles qui faisaient la fierté des citoyens de Boudjima, certaines pour des raisons familiales ont été contraintes à cesser les entraînements et les sorties. Pour le reste, le problème est simple: les études sont prioritaires. Le club entamera alors une période creuse. Le vide s'installe et le silence régnera en maître absolu sur le terrain communal qui se voit abandonné même par les équipes de football.