Le rideau vient de tomber sur le premier tour avec son lot de surprises. Des surprises, il y en a eu à la pelle et pas des moindres. En effet la hiérarchie a été bousculée de fond en comble, en plus du tenant du titre invité à rentrer chez lui avant l'heure, l'Argentine, l'Uruguay, le Portugal alors que l'Italie a eu des sueurs froides devant le Mexique. La Squadra Azzura ne doit son salut qu'au nul arraché au Mexique et à la victoire de l'Equateur sur la Croatie. En outre ce Mondial a permis à de modestes formations inconnues de s'illustrer. C'est aujourd'hui que s'ouvre le bal du second tour, celui qui couronnera le 30 juin à Yokohama (Japon) le successeur de la France, entre l'Allemagne et le Paraguay toujours présent à l'appel qui sera suivi du duel de tueurs de géants. Les Anglais, tombeurs de l'Argentine, se frottent aux Danois, bourreaux de la France. La Corée du Sud et le Japon, les deux pays hôtes du Mondial, se sont qualifiés hier pour le second tour de l'épreuve, une fête à laquelle la Belgique s'est invitée en dernière heure. Battus 3-1 par des Polonais trop tardivement retrouvés, les Américains n'ont dû qu'à une nouvelle défaite du Portugal (0-1) face à la Corée de n'être pas évincés du cercle des convives. Les Portugais, en revanche, ne seront pas du festin. La Corée sera opposée mardi à l'Italie alors que le Japon rencontrera le même jour la Turquie. Les sélections japonaise comme coréenne ont offert à leur public une nouvelle première «historique»: les Bleus nippons comme les Rouges coréens accèdent pour la première fois au second tour d'une phase finale. L'un comme l'autre avec une grosse envie d'écrire une nouvelle page d'histoire. Après deux nuls initiaux, la Belgique a passé la vitesse supérieure pour éliminer la Russie (3-2). Elle s'est ainsi offert le droit de défier en huitièmes de finale, lundi, la Seleçao du Brésil. Et les Diables belges verraient bien la tête d'un autre «grand favori» rouler dans la sciure au moment où les Américains se frotteront au Mexique pour un derby d'Amérique du Nord. Une ambition qui colle bien également au sujet de l'épatant Sénégal, seule équipe africaine à avoir tiré son épingle du jeu après le naufrage du Cameroun et du Nigeria, ainsi qu'aux Scandinaves, Danois et Suédois, fossoyeurs respectifs des Français et des Argentins, et premiers de leur groupe. Plus question désormais de calcul ni de droit à l'erreur. Chaque défaite sera un adieu.