Une commission interministérielle sera installée incessamment pour faire face à ce fléau. Il est temps de réagir. La violence dans les établissements scolaires prend de l'ampleur. La recrudescence de ce phénomène dans ce secteur préoccupe le ministère de l'Education nationale. A ce titre, le ministre en charge, Boubekeur Benbouzid a indiqué, à ce propos, qu'une commission interministérielle regroupant son département ainsi que ceux de la Solidarité, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, sera installée incessamment. L'objectif est de juguler la violence dans le milieu scolaire. A ce propos, M.Benbouzid a fait savoir que 1000 agents de sécurité seront recrutés dans le cadre de l'emploi des jeunes afin de sécuriser les établissements scolaires. L'information a été donnée hier en marge d'un séminaire tenu au lycée Hassiba Ben Bouali à Alger, portant sur la généralisation des technologies de l'information et de la communication (TIC) dans le secteur de l'éducation. Abordant cet aspect récurrent de la violence, le ministre de l'Education a déclaré: «La violence commence d'abord à la maison au sein de la famille avant qu'elle n'aboutisse à l'école» et d'asséner; que «tout le monde est responsable! Nous reconnaissons que la violence émane des deux côtés qui sont l'enseignant et l'élève. Nous avons même la pudeur de ne pas tout dire...C'est un acte abject que nous condamnons tous avec force!» Le ministre de l'Education nationale a déclaré, dans ce sillage, qu'une conférence nationale portant sur la violence dans les établissements scolaires, sera tenue la semaine prochaine. La conférence devra être sanctionnée par un texte de loi qui figurera parmi les moyens légaux dont usera son département pour lutter contre ceux qui recourent à la violence comme moyen de traitement au sein ou en dehors des établissements scolaires. A ce sujet, il a indiqué qu'un décret sera introduit pour sanctionner les agresseurs. Tous ceux qui commettent des dépassements seront sanctionnés, qu'ils soient enseignants ou élèves. Sur ce plan, nul ne pourra oublier l'écolière décédée sur le coup après des coups à Annaba. A Rouiba (Alger), une élève a failli perdre son oreille à cause de son enseignante qui la lui a violemment tirée. A Dergana (Alger), un élève asthmatique a failli perdre la vie après avoir reçu des coups violents par son enseignant. Plus grave, avant-hier, dans la wilaya d'Oran, un élève a tué son camarade avec une arme blanche...Malheureusement, les incidents de ce genre se sont multipliés ces derniers mois, plus graves les uns que les autres. A une question en rapport avec le sort des élèves du lycée Okba à Bab El Oued (Alger) qui ont, rappelle-t-on, porté atteinte à l'emblème national, M.Benbouzid a été catégorique: «Ils ne retourneront plus au lycée. Mais par humanisme, je leur ai permis de passer le Bac en tant que candidats libres.» Par ailleurs, Boubekeur Benbouzid a souligné que «la numérisation de l'éducation est devenue, de nos jours, un impératif. Mais, nous devons numériser la conscience avant de passer à la numérisation de l'administration.» Il a indiqué, au passage, que plus de 2750 milliards d'euros ont été dépensés à l'échelle mondiale, dans le secteur des TIC. M.Benbouzid a signalé, qu'à partir de l'année prochaine, toutes les écoles primaires seront équipées de matériel informatique et tous les établissements scolaires seront raccordés à l'Internet. Sur un autre registre, l'orateur a indiqué qu'en juin 2010, le diplôme de l'informatique pour le niveau de 4e année moyenne sera créé. Et en juin 2012, c'est au tour du Bac informatique d'être introduit dans le cursus scolaire. A ce propos, des enseignants spécialistes seront formés à Grenoble (France), rapporte le conférencier. Et de poursuivre: «Nous allons passer par la suite à la numérisation du contenu. Toutes les matières seront informatisées et gravées sur des CD. Cela se fera dans 3 ans maximum.» Enfin, le ministre de l'Education nationale a affirmé que, «100% des lycées disposent de laboratoires et 30% des CEM sont dotés d'outils informatiques, jusque-là.» Et d'enchaîner: «Une plate-forme numérique sera créée au niveau du ministère de l'Education pour (une somme évaluée à) 80 milliards de centimes. Ainsi, nous allons facilité la gestion administrative du secteur.» Boubekeur Benbouzid n'a pas manqué d'inviter les cadres du secteur à prendre part à une conférence nationale prévue le 20 mai prochain. L'objectif est d'arrêter les sujets des examens. «Que les élèves soient rassurés, tous les cours qui, jusque-là, n'ont pas été enseignés ne seront pas introduits aux épreuves», a tenu à préciser le ministre de l'Education nationale.