7000 postes seront créés au profit d'universitaires qui assureront des cours de soutien aux élèves des classes d'examen. Quelle bonne nouvelle qui nous vient cette fois-ci du ministère de l'Education nationale! Le département de M.Benbouzid vient de bénéficier de plus de 21.000 postes budgétaires temporaires au terme d'une convention conclue hier, à Alger avec le ministère de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Communauté algérienne établie à l'étranger. Aussi, cette convention octroie au profit du ministère de l'Education nationale plus exactement 21.840 postes budgétaires provisoires. Dans ce nombre, il faut retenir quelque 12.300 postes d'éducateurs, accompagnateurs chargés de la sécurité des élèves contre la violence en milieu scolaire. Ces postes budgétaires coûteront 10 milliards DA au ministère de la Solidarité et ils seront renouvelés chaque année en adéquation avec les besoins exprimés par le ministère de l'Education nationale. Le chiffre n'est pas exagéré au regard de ce qui se passe actuellement dans les écoles algériennes en termes de violence et de sécurité. Et ce ne sont pas des exemples de drames qui manquent. Il y a à peine quelques jours, une jeune collégienne a été tuée à la sortie du CEM de Tareguerguet, à Aït Smaïl, à 60 km au nord-est de Béjaïa. Quelques jours plus tard, c'est à Sétif que se produit un autre drame: un étudiant a assassiné son camarade dans une cité universitaire à Sétif. La liste est loin d'être exhaustive. Depuis cette dernière décennie plus de 60.000 cas de violence ont été enregistrés au niveau des trois cycles scolaires dans notre pays. Soutenant dans un premier temps que cette violence «n'est pas le produit de l'école», le ministre de l'Education nationale, Boubekeur Benbouzid, a décidé de prendre le taureau par les cornes. Interpellé directement par cette recrudescence, il a décidé de réviser la réglementation pédagogique de manière à ce qu'elle contribue à contrecarrer la violence. Ensuite, il a entamé la procédure à même de permettre le recrutement des agents pour assurer la sécurité à l'intérieur et à l'extérieur des établissements scolaires. «Ces auxiliaires d'éducation seront chargés d'accompagner les enseignants et le personnel déjà existant aussi bien à l'intérieur qu'à l'extérieur des établissements scolaires», a déjà indiqué M.Benbouzid. «Ils auront, à titre d'exemple, à s'interposer en cas de bagarre entre les élèves. Nous sommes en train de recenser les besoins au niveau national et très bientôt nous allons mettre ces engagemenst à exécution», a ajouté le ministre de l'Education. D'autre part, 7000 postes seront débloqués au profit d'universitaires qui assureront des cours de soutien aux élèves des classes d'examen et 2540 postes pour les travaux d'entretien et de maintenance dans les établissements scolaires. L'accord a été signé par MM.Boubekeur Benbouzid et Djamel Ould Abbès. M.Benbouzid a rappelé à cet égard que cet accord s'inscrivait dans le cadre de «l'action interministérielle de coordination» ajoutant que les titulaires de ces nouveaux postes bénéficieront de cycles de formation. Il a indiqué dans le même contexte que les postes budgétaires pour les auxiliaires qui seront déployés dans un premier temps au niveau des établissements scolaires des grandes villes, auront pour mission de veiller à la sécurité des élèves contre les fléaux et la violence en milieu scolaire. «La violence en milieu scolaire n'est pas propre à l'école algérienne mais un phénomène mondial», a souligné M.Benbouzid insistant sur l'intensification des efforts pour lutter contre ce fléau. L'action des accompagnateurs-éducateurs qui assurent la protection des élèves contre la violence en milieu scolaire, a précisé le ministre, est menée dans un cadre de coordination entre les responsables des établissements scolaires et les parents d'élèves. S'agissant des postes budgétaires consacrés aux travaux de maintenance au niveau des écoles, M.Benbouzid a expliqué qu'ils concernaient particulièrement les établissements scolaires situés dans des localités isolées qui en expriment le besoin.