L'Assemblée élue a décidé d'adopter le concept de démocratie participative en s'entourant des représentants de la société civile locale. Les élus de l'Assemblée populaire communale de Ouaguenoun ont dressé, la semaine dernière, leur bilan devant les citoyens. C'est dans l'ordre des choses. Ce qui est plutôt nouveau dans leur démarche, c'est la constitution d'un conseil consultatif communal composé de l'élite locale. En effet, depuis son installation, l'assemblée élue a décidé de s'entourer des représentants de la société civile locale. Les problèmes des villageois et des jeunes répartis dans tous les secteurs d'activité ne peuvent être connus et bien traités que par les concernés eux-mêmes. C'est la base de départ de cette initiative des élus qui ont toutefois omis d'inclure les préoccupations de la frange féminine. Dans le conseil figurent des représentants des comités de villages, des syndicalistes, des représentants du mouvement associatif culturel et sportif, des enfants de moudjahid...excepté les représentantes des femmes. Toutefois, après quelque temps d'exercice, le bilan s'est avéré mi-figue, mi-raisin. Malgré une certaine satisfaction engendrée, surtout, par le caractère équitable de la répartition des budgets, les élus déploraient l'insuffisance des enveloppes allouées à leurs communes respectives. Lors du précédent exercice, Ouaguenoun a, en effet, bénéficié d'un budget qui avoisine à peine les 84 millions de dinars. Cette enveloppe financière a été répartie à travers toutes les localités pour atténuer, selon leurs propos, un tant soit peu, les difficultés et les problèmes des citoyens. A noter également que la commune a bénéficié de 25 millions de dinars pour l'exercice 2009. Cependant, fait bizarre, la commune a vu l'affectation, dans le cadre de l'amélioration urbaine du chef-lieu, d'une somme de 280 millions de dinars en attendant une dotation complétaire pour le même objectif et qui s'élève à 300 millions de dinars. Il y a lieu de s'interroger sur les fondements de ces attributions de budget au goutte-à-goutte pour le développement global alors qu'elles consacrent des enveloppes conséquentes pour l'amélioration des chefs-lieux. Sur un autre registre, les citoyens avant les élus ont constaté le laxisme des services techniques quant au suivi rigoureux de la phase de réalisation des projets. Tous ces derniers, réalisés en sectoriel, présentent des malfaçons et des insuffisances dues non seulement aux études mais aussi à l'absence du contrôle de la qualité. C'est pourquoi, les élus espèrent, à l'avenir, être associés aux différentes phases des projets et demandent à conditionner le payement des entreprises par la délivrance d'une attestation de mainlevée par leurs propres services au niveau des communes. Ainsi, au-delà des chiffres et des bilans, il convient de signaler l'originalité de l'initiative des élus de Ouaguenoun qui ont associé dans leur travail les citoyens vraiment concernés par les problèmes et l'avenir de leur commune.