Pour Mme Hanoune, il est temps de rendre à l'Etat sa souveraineté populaire et d'élire en toute démocratie ses institutions. La candidate du Parti des travailleurs à la prochaine présidentielle, Louisa Hanoune, a appelé, hier à Naâma, les citoyens à rendre à l'Etat sa souveraineté populaire et à élire en toute démocratie ses institutions. «Le peuple peut également révoquer tout élu qu'il juge incompétent, même le président de la République», a déclaré Mme Hanoune lors d'un meeting animé dans une salle de conférences de la ville de Naâma. «Il est temps de rendre à l'Etat sa souveraineté populaire et d'élire en toute démocratie ses institutions. Si vous votez pour moi, je ferai en sorte de vous consulter sur toutes les questions épineuses et de travailler ensemble pour vous rendre la parole», a fait remarquer Mme Hanoune. Au douzième jour de la campagne électorale, Mme Hanoune s'est adressée à la population de Naâma, les exhortant à faire échec «à toute tentative de fraude en allant surveiller et voter massivement le 9 avril». «Le peuple doit participer à l'élection présidentielle et voter pour celui qu'il juge à la hauteur de cette mission, afin aussi que la parole lui soit rendue», a-t-elle précisé. Elle a ajouté que les citoyens sont les «maîtres» de la décision. «Si vous vous exprimez le jour de l'élection, cela veut dire que vous êtes en train de passer un message à l'étranger en lui disant que vous pouvez régler (seuls) vos problèmes», a ajouté Mme Hanoune. La secrétaire générale du PT n'a pas manqué de critiquer sévèrement la non-application par l'Etat de sa décision de «l'effacement des dettes des communes». Dans le même sillage, la candidate a promis, en cas de victoire, de mettre à exécution son projet relatif au nouveau découpage administratif, citant l'exemple de Aïn Sefra et de Mecheria qu'elle compte élever au rang de wilayas. Mme Hanoune a également critiqué le délaissement de la région du Sahara par l'Etat, soulignant qu'il est «inadmissible» d'accepter que le Sahara soit «livré à lui-même», s'interrogeant sur le rôle des collectivités locales. «C'est inadmissible», a-t-elle encore regretté citant l'exemple de la subvention de l'Etat en matière d'électricité pour le Sud (à hauteur de 50%) et qui n'a pas été appliquée, a-t-elle relevé. «Ce sont les politiques et les idéologies du parti unique qui ont bloqué le processus de développement du pays», a estimé la candidate, soulignant que son parti l'a élue avec un programme allant dans le sens d'une «réforme politique profonde» qui mènera à une réforme économique. Elle a exhorté la population à bien lire son programme qui propose, entre autres, a-t-elle dit, la réouverture des entreprises fermées, la création de nouveaux postes d'emploi, la nationalisation des secteurs stratégiques et l'officialisation de tamazight. Sur le plan international, la candidate a réaffirmé son opposition à l'adhésion de l'Algérie à l'Organisation mondiale du commerce (OMC) et à l'Accord d'association avec l'Union européenne.