Photo : Sahel Par Hasna Yacoub «La souveraineté au peuple», promet Louisa Hanoune la candidate à la prochaine présidentielle si jamais elle est portée aux commandes du pays. De Naama où elle a animé, hier, un meeting, la candidate du Parti des travailleurs (PT) a appelé les citoyens à élire en toute démocratie les institutions du pays. «Il est temps de rendre à l'Etat sa souveraineté populaire et d'élire en toute démocratie ses institutions. Si vous votez pour moi, je ferai en sorte de vous consulter sur toutes les questions épineuses et de travailler ensemble pour vous rendre la parole.» Mme Hanoune a exhorté la population de Naama à faire échec «à toute tentative de fraude en allant surveiller et voter massivement le 9 avril». Pour la candidate, le peuple doit participer à l'élection présidentielle et voter pour celui qu'il juge à la hauteur de cette mission, afin aussi que la parole lui soit rendue. Revenant sur son programme électoral, elle a souligné que ce dernier diffère du programme du parti pour la présidentielle de 2004 car «en 2004 notre priorité était la paix, notre slogan était d'éviter une guerre civile en Algérie. Aujourd'hui, notre programme est autre. Notre parti appelle à la rupture avec toutes les politiques et les idéologies du parti unique». «Ce sont les politiques et les idéologies du parti unique qui ont bloqué le processus de développement du pays», a estimé la candidate, soulignant que son parti l'a élue avec un programme allant dans le sens d'une «réforme politique profonde» qui mènera à une réforme économique. Louisa Hanoune est revenue ensuite en détail sur les grandes lignes de son projet de société qui propose, entre autres, la réouverture des entreprises fermées, la création de nouveaux postes d'emploi, la nationalisation des secteurs stratégiques, l'officialisation de la langue amazighe ou encore l'annulation de l'adhésion de l'Algérie à l'OMC et à l'accord d'association avec l'Union européenne. Sur un autre volet et abordant les problèmes de la région, la candidate a critiqué sévèrement la non-application par l'Etat de sa décision de «l'effacement des dettes des communes», le délaissement de la région du Sahara en regrettant la non-application de la subvention de l'Etat en matière d'électricité pour le Sud. Louisa Hanoune s'est engagée, la veille à Ghardaïa, à faire des potentialités et du patrimoine culturel du pays un véritable levier de développement durable, soulignant que «le patrimoine architectural et les potentialités culturelles du pays, si on les préserve, peuvent contribuer à un développement durable et à la création de richesses et d'emplois».