Les citoyens ont fait le choix de la stabilité et de la continuité, notamment le retour à la paix et la sécurité retrouvée. Or, un changement de cap serait un saut dans l'inconnu. L'urne a rendu son verdict. Les Algériens ont opté pour «la stabilité et la continuité». Sans surprise aucune, Abdelaziz Bouteflika a été réélu président de la République avec 90,24%, et ce, à l'issue du scrutin de jeudi dernier. Un record jamais atteint. M.Bouteflika a récolté 12.911.705 de voix des 14.308.578 exprimées sur les 20.595.683 inscrits. Le pari semble largement atteint pour le chef de l'Etat. M.Bouteflika a misé sur deux objectifs: une forte participation d'une part et un large plébiscite de l'autre. Il a toujours incité, lors de ses meetings de campagne électorale, les citoyens à accorder une majorité écrasante au Président. Le pari est gagné. Le taux de participation de 74,54% le prouve. Alors que certains observateurs avançaient le spectre de l'abstention, le taux de participation à ce scrutin a nettement dépassé celui de 2004, qui était de 58,07%. Le peuple vient de signer, également, un chèque en blanc à M. Bouteflika car il vient d'être plébiscité à 90, 24%. Jamais un président algérien n'a été élu avec un taux aussi important. En 2004, Abdelaziz Bouteflika n'avait obtenu que 83,49% des voix. Le fruit d'un travail de longue haleine mené par le staff de campagne du président-candidat. Tout a été mis en oeuvre. Rien n'a été laissé au hasard. Les réalisations accomplies lors des deux mandats ont largement pesé en faveur du Président Bouteflika. C'est l'explication avancée même par le ministre de l'Intérieur, M.Zerhouni. «La construction du million de logements, la création de postes d'emploi et la construction de nombreuses infrastructures sont l'argument que nul ne peut ignorer qui justifie le plébiscite de Abdelaziz Bouteflika», a-il déclaré hier lors d'un point de presse animé à l'hôtel El Aurassi. En outre, les citoyens ont fait le choix de la stabilité et de la continuité. Or, un changement de cap serait un saut dans l'inconnu. Le retour à la paix et la sécurité retrouvées sont les arguments ayant poussé la majorité des Algériens à opter pour la continuité. D'autant que les autres candidats n'étaient pas susceptibles d'attirer les suffrages. D'ailleurs, leurs taux associés n'atteignent pas les 10%. Mme Louisa Hanoune est arrivée à la seconde place avec 604.258 de voix, soit 4,22%, suivie du candidat du FNA, Moussa Touati avec 330.570 de voix soit 2,31%. Le candidat islamiste du parti El Islah, Djahid Younsi, a eu droit à 176.674 voix, soit 1,37%. C'est ce qui a permis au représentant de la mouvance islamiste d'occuper la quatrième place. Avec 133.129 voix, soit 0,93%, Ali Fawzi Rebaïne, de AHD 54, est à l'avant-dernière place. Le candidat Mohamed Saïd a clôturé la liste avec 133.129 voix, soit 0,93%. Ce sont là, les informations officielles de l'élection présidentielle du 9 avril, communiquées par M.Zerhouni, par la même occasion. Quant au taux de participation jugé «d'excellent» il a atteint 74,54%. Le nombre de votants est, ainsi, de 15.351.305. Le nombre de bulletins nuls recensés est de 1.042.727. Ce qui laisse entendre que le nombre de suffrages exprimés est de 14.378.578. M.Zerhouni a qualifié le taux de participation d'excellent. Cela en dépit, dit-il, de quelques incidents et des tentatives de perturbation constatées à travers le pays. Expliquant ce fort taux de participation, M.Zerhouni avance trois «importants» arguments. La parfaite organisation du scrutin, le travail de sensibilisation lors du recensement des listes électorales et les réalisations de l'Algérie lors des deux derniers mandats. Pour le premier point, il annonce que le scrutin de cette élection présidentielle était parfait sur toute la ligne. A commencer par la participation des associations et organisations nationales à cette activité politique. Le second point est relatif, explique le ministre, au travail de sensibilisation mené en profondeur. Il s'agit, selon lui, du travail de proximité et de sensibilisation mené par les différents services de son département. A cela s'ajoute la prise de conscience accrue des citoyens sur les enjeux de ce scrutin. Il a tenu à mettre en exergue le travail de proximité réalisé, parallèlement à la révision des listes électorales. A propos du dernier argument, M.Zerhouni a annoncé le développement exceptionnel engagé par l'Algérie depuis 1962, tandis que les réalisations tous azimuts effectuées par l'Algérie lors de la dernière décennie ont directement contribué à la forte participation au scrutin de jeudi dernier.