Un investissement de 20 millions de dollars Le géant de l'industrie pharmaceutique en Algérie, Saïdal, a procédé, hier, en présence du Chef du gouvernement à l'inauguration de deux unités mixtes de fabrication de diverses gammes de produits pharmaceutiques sises à Dar El-Beïda. La première consiste en la nouvelle usine Pfizer-Saïdal-Manufacturing (PSM) née d'un contrat de partenariat paraphé en 1998 dont la société américaine détient 70% de parts de marché. Cette unité est dotée d'un capital social de 912 millions de dinars. Elle projette d'investir 20 millions de dollars pour la production, à partir de ce mois-ci, huit classes thérapeutiques à savoir les anti-inflammatoires, antifongiques, antiparasitaires, antibiotiques, antihypertenseurs et antidépresseurs. «Saïdal est associé avec un partenaire crédible qui possède une grande expérience et une technicité remarquable», déclare de P-DG de Saïdal M.Aoun. Pour sa part, le représentant de Pfizer-Algérie, M.Mohand Sidi Saïd, n'a pas manqué de souligner l'importance d'un tel partenariat dont l'Algérie a besoin pour, d'une part, limiter les importations et, d'autre part, absorber le chômage. En fait, cette unité emploie 100 personnes d'une haute qualification. L'ambassadrice des Etats-Unis, Mme Janet Sanderson, a indiqué, dans un communiqué remis à la presse, que «cette usine est un témoignage solide de l'alliance entre deux grandes compagnies et un signe de la vitalité des liens entre nos deux pays: dans le passé, dans le présent et dans le futur». Elle a ajouté, par ailleurs, que «le business américain sera aux cotés de l'Algérie pendant la période de transition qu'elle traverse actuellement». Mettant l'accent sur le «grand potentiel algérien au-delà du secteur des hydrocarbures», Mme Sanderson a évoqué l'intérêt croissant qu'accordent les hommes d'affaires américains à l'Algérie. La deuxième inauguration a concerné l'usine mixte Aventis Pharma-Saïdal SPA. La quote-part attribuée à la société européenne Aventis est de l'ordre de 70%, pour le côté algérien Saïdal détient 30%. Cette unité dotée d'un capital social de 200 millions de dinars aura à fabriquer 4 classes thérapeutiques d'un montant d'investissement de 10 millions d'euros notamment les anti-inflammatoires, les antalgiques, les antibiotiques et les antihypertenseurs. Le démarrage officiel de la production, confirme M.Aoun, sera pour le mois prochain. Le représenté d'Aventis, M.Tourki, a souligné, quant à lui, l'importance d'un tel partenariat qui aidera à amortir les coûts d'importation de médicament à l'Etat. Car, faut-il le mentionner, l'Etat débourse des sommes faramineuses pour l'importation des médicaments. Enfin, pour Benflis, la production de ces deux usines permettra de «réduire la facture de l'importation des médicaments de 30 millions de dollars par an», en insistant particulièrement sur l'importance du partenariat dans la baisse de l'importation.