Ce groupe n'arrête pas de réaliser des performances. La plus grande entreprise pharmaceutique algérienne Saïdal passe à la vitesse supérieure en optant pour l'ouverture d'une filiale d'importation et ce, afin de compléter sa gamme de production et par là même contrecarrer les actions néfastes des importateurs. Cette information a été communiquée par le premier responsable de la boîte à la journée d'étude sur l'antibiothérapie mardi dernier, au complexe Antibiotical de Médéa. En effet, Saïdal n'arrête pas de réaliser des performances. Les résultats de ses activités obtenus au 1er semestre 2002 démontrent que le chiffre d'affaires sur les ventes produits finis a augmenté de 14%, soit 2,8 milliards de dinars pour 58 millions unités de vente. Et ce n'est pas tout, d'autres actions ont été également réalisées en un temps record (6 mois) en l'occurrence l'inauguration des usines Pfizer-Saïdal Manufacturing et Aventis-Saïdal, l'inauguration de la société Joras Pharmaceutical Spa, résultat d'un partenariat algéro-jordanien entre Saïdal et Dar El-Edawa, un partenariat avec un groupe pharmaceutique italien de renommée internationale et ce, dans le cadre du programme de développement industriel ainsi que la mise sur le marché de 9 nouveaux produits avec deux nouvelles formes galéniques. Saïdal oeuvre, par ailleurs, pour le développement et la promotion des médicaments génériques. Concernant cette préoccupation, le groupe a lancé, depuis septembre dernier, une campagne de communication et de sensibilisation sur les médicaments génériques afin, explique M.Aoun, «d'informer les praticiens prescripteurs, les pharmaciens et les consommateurs sur la définition et l'intérêt des génériques et de l'économie potentielle afin de préserver les acquis sociaux». Selon notre interlocuteur, ce médicament est «actuellement l'unique possibilité financière de rendre accessible le médicament à la majorité de la population». Il faut noter cependant que Saïdal fabrique et commercialise 150 médicaments génériques appartenant à 16 classes thérapeutiques dont une trentaine d'antibiotiques. M.Aoun n'a pas hésité à tirer à boulets rouges sur le comité technique de remboursement des médicaments en l'accusant d'avoir noué des «relations étroites avec certains importateurs». Il plaide, par ailleurs, pour l'affichage de la liste nominative de ce comité. «Je suis persuadé que 60% du personnel de ce comité sont des retraités.» Le responsable de Saïdal trouve aberrant l'existence d'un comité d'étude du moment qu'il existe, depuis 1996, une commission ministérielle de nomenclature. «Notre lutte, conclut le P-DG du groupe, est de limiter les centres d'intérêt.»