Tipasa, au même titre que Cherchell, sont de dignes témoins des vestiges de l'histoire et de l'humanité. Le 3e Festival national des arts plastiques scolaires organisé par la Direction de l'éducation de la wilaya de Tipasa, se déroule, comme depuis sa création en 1999, dans la ville de Cherchell. Tipasa, au même titre que Cherchell, villes millénaires sont de dignes témoins et de respectables gardiens des vestiges de l'histoire et de l'humanité. Villes au passé riche et grandiose, qui par ce choix, leur est offert la chance (aux uns comme aux autres), de vivre une expérience mémorable qui voit se perpétuer le génie talentueux des générations futures dans le domaine le plus beau et le plus expressif qui soit, celui de l'art. Ainsi, chaque sensation a sa propre représentation. Chaque inspiration est matérialisée dans un cadre scénique d'une valeur intrinsèque défiant la beauté et le temps; Chaque chose en son temps et chaque temps a son thème: celui de l'année en cours, c'est l'environnement, l'avenir et la vie. Ce 24 juin 2002 va être un point de rencontre de forces vives, produisant des oeuvres (chefs-d'oeuvre) aux couleurs vives, dont le principal leitmotiv est la préservation de notre environnement: patrimoine naturel, source essentielle de notre vie, voire de notre existence. Le génie créateur de l'homme ne doit pas être l'instigateur de tant de malveillance vis-à-vis de notre «naturel ambiant», salissant, dégradant, dévastant, détruisant tout ce qui exprime vie et espérance de vie... Dans son infinie sagesse, Jean Rostand disait que: «L'homme ne meurt pas, il se tue». Alors, que faut-il pour que tout cela cesse? Faut-il des décisions politiques pour éradiquer ce mal? Faut-il pénaliser? Faut-il avaliser les mentalités de notre peuple pour des remises à niveau de prise de conscience du danger qui guette, de l'imminence d'une réaction conséquente...ou peut-être, étant à l'ère de la privatisation, «privatiser les mentalités»...car l'Algérien, par définition, est très propre mais à l'intérieur de chez lui. Ou ne faut-il qu'un simple dessin innocent d'un enfant innocent qui risque devenir une victime de notre inconscience et surtout de notre inconséquence. Mais rendons à César... Pour cette 3e édition, une rencontre de cet accabit permet à beaucoup d'enfants de mettre en exergue leur génie et aux responsables de découvrir des talents en friche. Sous le patronage des autorités locales (administratives et éducatives), ce 3e festival verra la participation de plusieurs wilayas (comme les 2 précédentes éditions, plus d'une quinzaine) du 24 au 26 juin 2002 et comportera une série d'activités artistiques, culturelles et d'animation: expositions, conférences, récital de chants, visites guidées de sites archéologiques et musées et touristiques (Cherchell et Tipasa). Des soirées seront animées par des groupes de musique (de variétés traditionnelles: chaâbi et andalous). La prise en charge des convives (gîte et couvert) se fera au sein d'une institution éducative, le lycée Ezzeyania de Cherchell. En fin de parcours, les jeunes lauréats se verront récompensés, comme de coutume, par les responsables organisateurs. Pour conclure, on dira que ce festival est là pour éviter les déperditions de l'Homme dans son écosystème. A cet effet, l'école a toujours été à l'avant-garde pour gérer «la morale sociale» à travers certaines activités que tout un chacun espère, porteront leurs fruits. Seulement voilà, un festival qui traite d'un problème aussi grave, ne doit pas être confiné entre quatre murs (cloisonné intramuros), mais doit être transposé sur les lieux-mêmes où se déroule toute cette dévastation: La RUE. Et mettre ainsi le citoyen devant son geste, devant son acte et de ce fait, devant sa conscience et sa responsabilité.