Un terroriste a été abattu jeudi, dans l'après-midi, par les forces de sécurité dans la localité de Mazer, située à 3 km à l'ouest de la ville de Tigzirt. L'homme armé, après avoir soustrait le véhicule d'un entrepreneur de la région, a voulu forcer un barrage militaire dressé sur ce tronçon routier. Il sera intercepté par les éléments de l'ANP basés dans la région qui fait face à une vague d'insécurité depuis le début de la tragédie nationale des années 90. Des sources concordantes affirment que l'individu armé a refusé de se soumettre aux injonctions. Il sera abattu après un accrochage qui aura duré moins de cinq minutes. Le corps se trouvait, hier, à la morgue du CHU de Tizi Ouzou. Il n'a pas encore été identifié, mais d'autres sources affirmaient que c'est un élément des groupes armés qui activent encore dans le massif du Mizrana. Il est également à rappeler que la région nord-ouest de la wilaya de Tizi Ouzou connaît depuis quelques mois un certain calme dû au déploiement des forces de sécurité. Plusieurs terroristes se sont rendus dans le massif du Mizrana, durant ces dernières années. Toutefois, si la violence de l'activité terroriste a considérablement baissée, il n'en demeure pas moins que l'insécurité causée par un banditisme barbare reste encore une source de peur pour la population. Les vols de véhicules ainsi que des biens sont encore signalés à une cadence qui ne laisse guère de place à une vie sereine. Tout récemment, des citoyens se sont plaints de l'insécurité dans les cités et les villages de la région. La drogue arrive en tête des maux sociaux qui accablent encore les populations. Le démantèlement de plusieurs réseaux en l'espace d'une année est le plus fort révélateur d'un mal qui ronge des franges importantes, essentiellement les plus jeunes. C'est aussi une source de violence dans les quartiers où l'on a vu des bandes organisées semer la terreur de jour comme de nuit dans les localités, à l'instar de Boudjima. Des pères de famille se sont fait tabasser par des meutes d'individus inconnus devant leurs maisons pour avoir dénoncé le tapage nocturne causé par ces derniers. Enfin, si l'activité terroriste bien qu'elle ait considérablement régressé dans la région, a été perçue comme un frein au développement économique local, il n'en demeure pas moins que d'autres entraves sont encore de mise. Les localités du massif du Mizrana restent encore sous le choc du terrorisme mais plus encore du banditisme qui sème la terreur. Il reste un autre point à soulever: la fermeture de cet axe routier du littoral qui relie Tigzirt à la capitale et qui passe par ce massif forestier, a grandement isolé la région. L'activité terroriste explique-t-elle cet enclavement?