Le Chabab Ahly Bordj Bou Arréridj (plus connu sous l'appellation de CABBA) a vu le jour en 1931, une année après que la colonisation ait célébré le centenaire de l'invasion française en Algérie. En réagissant spontanément par esprit nationaliste à cette commémoration, les Algériens ont commencé à s'organiser, sous la couverture du sport et du scoutisme, entre autres. A cette époque, les clubs musulmans ne pouvaient obtenir l'agrément des autorités coloniales qu'à une seule condition: intégrer des éléments européens dans leur staff et dans leur équipe, ce qui obligea les initiateurs du projet à faire appel au Dr Marguerite pour présider l'association, compte tenu de sa sympathie et ses bonnes relations avec la population autochtone, alors que la présidence d'honneur échut au Dr Bensalem. D'ailleurs, on ne peut occulter que le CABBA a toujours été dirigé par les élites musulmanes cultivées et nationalistes. Néanmoins, en dépit de ses résultats, le club fut privé d'accès en division d'honneur. Troubles à l'ordre public lors des derbys contre l'autre club de la ville, le Galia (GSBBA), considéré comme le club des colons. En 1955, à l'appel du FLN, et à l'instar des autres associations sportives et culturelles, le CABBA suspend ses activités ce qui permit à bon nombre et de ses joueurs de rejoindre les rangs de l'ALN et du FLN dont beaucoup tombèrent au champ d'honneur..A l'Indépendance, le CABBA a repris son activité sportive et son premier président fut M.Saouli, ancien directeur du collège Ben Badis, qui n'a ménagé aucun effort pour relancer le club. Une fois l'association constituée, on fit appel à Mokrani Mokhtar, Lounici Amar, Benturkia Hammoud, Chitour Malek, Benbelaïd Messaoud, Kouache Benhadoudja (gardien). D'autres jeunes joueurs ont rejoint plus tard le CABBA. On peut citer Djaout Mouloud, Nebbache Djemaï, Nebbache Lakhdar, Mesbah Foudil, Zetchi Salah, Belomri Belkacem, Mziti Saïd, Izem Djoudi, Izem Djamel, Bouchibi Hamid, Cheniti Saïd, Benbelaïd Kamel. Au plan de la gestion, beaucoup de personnalités de la ville ont contribué au fonctionnement avant de le propulser parmi l'élite du football national. On citera Nebbache Djemaï, Khettal Mohamed Zehar Hadi, Bouda Salah, Haouès Remmache, Yahia Aktouf. Avant cela, l'équipe Bordjienne s'est illustrée en Champion's league arabe lors de la saison 2006/2007, même si elle n'a raté les demi-finales que d'un cheveu en se faisant éliminer en phase de poule. Le CABBA fonctionne avec un budget relativement dérisoire, malgré ses résultats et son classement. Cependant, des mesures drastiques ont été entreprises pour rationaliser les dépenses, mais le problème de la faiblesse du budget demeure. En matière d'objectifs, les présidents de l'Association et de la section de football, s'accordent sur la poursuite de la restructuration et du mode de gestion engagés depuis le début de la saison, en vue d'avoir une place honorable dans le championnat. La qualification en finale de la Coupe d'Algérie, permet d'avoir des visées optimistes pour de nouvelles participations en Coupe arabe ou africaine surtout en présence de joueurs jeunes mais aussi chevronnés à l'instar de Hechoud, Ali Houari ou encore le gardien de but Merouane Kial. Pour ce qui est du long terme, le club travaille dans l'objectif de créer une école de formation de jeunes footballeurs pour pouvoir maintenir le niveau sportif de son équipe. Un seul joueur du CABBA a déjà disputé une finale de Coupe d'Algérie, il s'agit du milieu offensif Slimane Illoul, qui a gagné le trophée avec le MC Alger en 2007.