Dix soldats blessés dans cette attaque ont été transférés à l'hôpital de Aïn Naâdja dans un état jugé très grave. Neuf militaires ont été assassinés et plusieurs autres ont été blessés, dont certains grièvement, dans la nuit du lundi à mardi lors d'une attaque terroriste entre les localités de M'chounèche relevant de la wilaya de Batna et M'ziraâ dépendante administrativement de la wilaya de Biskra, a-t-on appris de sources très bien informées. Un acte qui était prévisible selon les mêmes sources et dont nous avons fait état dans nos précédentes éditions. Les criminels, qui agissaient au profit de ce qu'on appelle le Gspc, branche présumée d'Al Qaîda au Maghreb, étaient en surnombre et avaient a priori bien calculé leur coup. Les militaires étaient en mission pour une action militaires sur le lieudit M'ziraâ quand trois terroristes portant des armes apparaissent sur leur passage. Par réflexe, les éléments de l'ANP les prennent en chasse jusqu'à une certaine distance, et c'est à ce moment-là que des feux seront déclenchés clouant les militaires sur place. Des tirs nourris de fusils mitrailleurs (une arme de guerre par excellence) s'ensuivirent avec acharnement et les soldats ont dû riposter en tirant dans la direction où étaient embusqués les criminels. Le bilan aurait pu être plus lourd n'était le courage des soldats qui malgré des blessures graves, réussiront à les repousser. Les terroristes qui avaient selon toute vraisemblance pour objectif de s'emparer des armes, ont pris la fuite vers différentes directions en se scindant en petits groupes pour tromper les militaires venus en renfort. Nos sources ont confirmé que jusqu'à l'heure où nous mettons sous presse, l'accrochage dure toujours et les terroristes sont pris en chasse. Le commandement de la 5e Région militaire a dépêché les forces héliportées sur les lieux pour, entre autres, localiser la position exacte de ces criminels. Jusqu'à hier aucune source sécuritaire n'était en mesure de confirmer le nombre des blessés. Néanmoins, 10 d'entre eux ont été transférés d'urgence à l'hôpital militaire de Aïn Naâdja, à Alger, par hélicoptère dans un état jugé très grave selon des sources concordantes. Un impressionnant dispositif sécuritaire a été déployé hier composé d'artificiers et de parachutistes. Il n'en demeure pas moins que le bilan est très lourd selon nos sources et l'attentat a été qualifié de spectaculaire. Derrière ce lâche acte terroriste, nos sources n'écartent pas Katibet Tarek Ibn Ziad qui agit également à El Oued et plus particulièrement au Sud. Sa composante, comprenant des étrangers du Mali et de la Mauritanie, a agi au moment où l'organisation criminelle du Gspc, commandée par le tristement célèbre Abd El Malek Droukdel alias Abou Mossaâb Abd El Wadoud, vit au rythme de graves différends et pour cause, comme nous l'avons souligné dans notre édition d'hier: la réconciliation nationale dont certains terroristes encore dans les maquis espèrent en bénéficier, mais aussi pour une question de leadership et le partage du butin. Toujours est-il que les prévisions de nos sources se sont avérées justes. En effet, ces derniers ont souvent souligné que le Gspc est imprévisible et qu'il était capable, quoique acculé, de faire parler de lui. Et c'est le cas de le dire. Il est important pour nos sources de souligner que les réseaux des crimes organisés impliqués dans tout genre de trafics sont devenus les principaux complices du Gspc et même une source de financement. Ceci dit, depuis un certain temps cette organisation a beaucoup perdu sur les plans humain et matériel. Le Gspc n'arrive même plus à recruter comme en 2006 et use de manière diabolique pour recruter de jeunes enfants orphelins pour des objectifs dévastateurs.