L'agression israélienne menée du 27 décembre au 18 janvier en réponse aux tirs de roquettes palestiniennes contre l'Etat hébreu a fait plus de 1400 morts à Ghaza. La mission d'enquête du Conseil des droits de l'Homme de l'ONU sur les violations commises lors de l'agression israélienne à Ghaza en décembre-janvier est arrivée hier dans ce territoire palestinien. La mission, dirigée par l'ex-procureur du Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie et le Rwanda Richard Goldstone, est entrée dans la bande de Ghaza par le terminal de Rafah, à la frontière avec l'Egypte. Elle a été accueillie par des responsables locaux de l'ONU et par un représentant du gouvernement du Hamas, le mouvement islamiste qui contrôle la bande de Ghaza. La délégation devrait rester une semaine à Ghaza, selon l'ONU. «Nous sommes venus ici pour voir, apprendre et parler aux gens, aux gens ordinaires, aux officiels et évidemment aux organisations non gouvernementales et aussi aux représentants des diverses agences de l'ONU présentes ici à Ghaza», a déclaré M.Goldstone à la presse. Il a affirmé que la mission qu'il dirige devrait effectuer une deuxième visite à Ghaza «probablement vers la fin juin» avant de présenter son rapport au Conseil des droits de l'Homme de l'ONU «début août». Courant mai, M.Goldstone avait indiqué qu'il devait rendre son rapport le 4 août au plus tard. L'offensive israélienne menée du 27 décembre au 18 janvier en réponse aux tirs de roquettes palestiniennes contre l'Etat hébreu a fait plus de 1400 morts palestiniens, selon les services d'urgence palestiniens, et provoqué d'énormes dégâts dans le territoire. Le Hamas a annoncé qu'il coopérerait avec la mission «pour qu'elle accomplisse sa mission de la façon la plus complète». Dans un communiqué, le porte-parole du mouvement Fawzi Barhoum a émis l'espoir de voir les résultats de l'enquête aboutir «au jugement des dirigeants de l'ennemi sioniste en tant que criminels de guerre devant le tribunal pénal international». Israël a annoncé en avril qu'il ne coopérerait pas avec l'enquête de l'ONU. «Nous considérons le refus du gouvernement sioniste de coopérer avec cette mission comme la plus grande preuve de la responsabilité de l'ennemi sioniste pour les crimes de guerre commis à Ghaza et une tentative de sa part d'échapper à la justice internationale», a affirmé le porte-parole du Hamas. Outre son président M.Goldstone, la mission d'enquête comprend la Britannique Christine Chinkin, spécialiste de droit international, la Pakistanaise Hina Jilani, juge à la Cour suprême du Pakistan et ancienne experte de l'ONU pour les droits de l'Homme, et un colonel irlandais à la retraite, Desmond Travers. Le président du Conseil des droits de l'homme de l'ONU a élargi le champ de l'enquête à «toutes les violations», et pas seulement celles commises par Israël comme initialement stipulé dans une résolution du Conseil.