L'armée de l'air brésilienne a repéré mardi des débris et sièges d'avion qui pourraient provenir de l'Airbus A330 d'Air France disparu au-dessus de l'océan Atlantique avec 228 personnes à bord. Ces débris, situés à 650 km au nord des îles Fernando de Noronha, au large des côtes brésiliennes, doivent maintenant être récupérés pour voir s'ils proviennent de l'avion disparu lundi dans des circonstances qui demeurent inexpliquées. La France et le Brésil, pays les plus concernés par la catastrophe du vol AF 447 Rio de Janeiro-Paris, avec 73 et 58 ressortissants disparus, dirigent les recherches. «C'est une course contre la montre qui est engagée dans des conditions météorologiques extrêmement difficiles et dans une zone où les fonds marins peuvent atteindre 7000 mètres», a déclaré hier le Premier ministre français, François Fillon. Même si l'épave était localisée, responsables politiques et experts soulignent la difficulté de récupérer les enregistreurs, surnommés boîtes noires, à de très grandes profondeurs. «Je pense que c'est autour de 5000-6000 mètres que nous pouvons aller au maximum», a dit le secrétaire d'Etat aux Transports, Dominique Bussereau, sur France 3. Les deux boîtes noires, qui enregistrent les conversations dans le cockpit et les données du vol, émettent durant 30 jours. L'émetteur sous-marin peut être capté à un kilomètre, a dit Dominique Bussereau, mais son signal est difficilement repérable au-delà de 3000 mètres de profondeur. Si aucun survivant n'est retrouvé, cet accident sera le pire en nombre de personnes tuées pour la compagnie Air France en 75 ans d'existence. Les causes de la catastrophe restent inconnues mais la France écarte pour l'heure la piste terroriste. Les enquêteurs ne privilégient toujours aucune hypothèse dans la disparition de l'Airbus A330 d'Air France dans l'Atlan-tique, qui a été précédée d'une panne électrique généralisée selon la compagnie, a déclaré hier le Premier ministre français, François Fillon. «Aucune hypothèse n'est pour l'heure privilégiée», a dit M.Fillon à l'Assemblée nationale, la chambre basse du Parlement, à l'ouverture de la séance des questions au gouvernement. «Notre seule certitude, c'est qu'il n'y a pas eu d'appel de détresse envoyé par l'avion, mais des alertes automatiques régulières pendant trois minutes indiquant la mise hors service de tous les systèmes», selon François Fillon.