Réunie à Tigzirt en son XIIIe conclave, la Cadc a passé en revue les divers points arrêtés lors de la rencontre interwilayas de M'chedellah. Les travaux, qui se sont étalés sur deux journées ont ainsi abordé les voies et moyens de réaliser ces actions. Après la première journée où il s'est surtout agi, de la part de certains délégués, de faire le procès de la presse, une presse qui, pourtant, a accompagné, souvent contre vents et marées, la protesta populaire. Le XIIIe conclave de la Cadc a achevé, jeudi, d'examiner les divers points à l'ordre du jour. En aparté, certains délégués ont confié à des confrères qu'une «rencontre avait eu lieu, en marge du conclave, entre délégués, taxés par la vox populi, de «dialoguistes» et les délégués réputés «radicaux». Il semble que l'explication a été, pour le moins, orageuse. Ce qui est certain, c'est que le mouvement qui, malgré tout, montre une certaine «unité» plutôt que de l'unanimisme, est devant un problème de taille. Soit se dédire et accepter le dialogue ou continuer dans la montée en cadence des actions et aller vers un radicalisme difficile à gérer, pour tout mouvement pacifiste. La troisième voie, actuellement recherchée, ne semble pas encore poindre à l'horizon. Pour revenir aux travaux de Tigzirt, les délégués ont, et ce après moult débats, arrêté le principe d'une marche à Alger, le 5 octobre prochain. Il reste au conclave de Ouaguenoune à définir les modalités de l'action : marche des délégués ou marche populaire, horaire, trajet, etc. Comme a été entérinée l'organisation d'une marche nationale, le 1er novembre, à Ighil Imoula, lieu de la duplication de l'Appel de novembre. Outre ces deux actions, le conclave a prévu l'édification d'une stèle à la mémoire des victimes du printemps noir, face à l'hôpital de Tizi Ouzou, ainsi que l'installation d'une commission de mise en oeuvre du projet de caravane nationale de sensibilisation. Axée sur l'explication des causes de l'ire populaire, cette caravane se propose de sillonner tout le territoire national. Une autre commission qui aura en charge l'explication de la plate-forme d'El-Kseur, dénommée Commission de réflexion, a été également entérinée. Son travail consiste à «réfléchir» sur la plate-forme et à exposer, par la suite, toutes ces réflexions à la base qui pourrait, éventuellement, faire des propositions d'«amendements», s'il y a lieu. Les délégués ne parlent pas d'amendements car, pour eux, la plate-forme est définitivement scellée. Mais le fait même de créer une telle commission, laisse à penser que des voix s'élèvent en ce sens. La Cadc s'est ensuite penchée sur un problème de taille, celui de la représentation féminine qui, à ce jour, a brillé par son absence. Les délégués semblent avoir compris qu'il est, sinon dangereux du moins injuste, de laisser sur... la touche près de 50% de la société. Aussi et officiellement, Tigzirt a encouragé la participation féminine. De même, la Cadc n'a pas omis de songer à proposer au conclave interwilayas, qui se tiendra à Ath Djennad (Azazga), les 27 et 28 courant, la charte et le code d'honneur adoptés et en vigueur à Tizi Ouzou. Concernant la rentrée des classes, la Cadc a tenu, dans un communiqué rendu public, à préciser à tous les scolaires ce qu'elle attend d'eux en démentant, une nouvelle fois, la rumeur selon laquelle un boycott scolaire a été retenu. Aussi après avoir rassuré «les écoliers, les collégiens et les parents à reporter la rentrée scolaire d'une journée, à observer le deuil pendant la journée officielle de la rentrée, à boycotter les visites des officiels dans les établissements scolaires...».