Leurs desseins, extorquer des fonds aux victimes, faute de quoi, c'est le déshonneur assuré pour certaines femmes. Mardi 17h, plage de Sidi Djelloul: silence, on tourne. Trois énergumènes filment grâce à leurs téléphones portables des filles et des femmes à leur insu. L'usage outrancier des portables prend ces derniers jours des virages dangereux. En effet, les estivants ayant choisi de se détendre sur les sables de Sidi Djelloul n'oublieront pas de sitôt le cauchemar qu'ils ont enduré lorsque trois indus-estivants ont fait incursion sur la plage. Ils n'ont été repoussés qu'à la suite de l'intervention des éléments de la brigade de Gendarmerie d'Aïn Tolba. Cet après-midi, le tumulte s'est emparé des familles présentes, se répandant aussi vite que l'éclair au point de créer la panique au sein des familles et a même failli tourner au drame. La psychose a débuté lorsque trois jeunes hommes, originaires de Tlemcen, ivres morts, déambulant sur les sables de Sidi Djelloul, n'ont rien trouvé de mieux à faire que de filmer les estivants, particulièrement la gent féminine au vu et au su de leurs familles. Aussitôt alertés, les agents de la garde communale sont intervenus. Une rixe s'en est suivie entre les agents et les trois importuns. Ces derniers ont violemment riposté à l'aide de barres de fer et autres matraques. La tension est montée de plusieurs crans. La situation allait dégénérer. Informés, les éléments de la brigade de la gendarmerie d'Aïn Tolba sont à leur tour intervenus. Mais il était difficile de contenir la furie des trois indus-estivants qui n'ont affiché aucune volonté de se calmer. Pis encore ils étaient même prêts à en découdre avec les gendarmes. Prenant le taureau par les cornes, les gendarmes ont procédé à l'arrestation des trois faux estivants tout en confisquant matraques et portables pour être utilisés comme pièces à conviction. Ce n'est là qu'un petit exemple de l'usage des portables à des desseins malsains. Le Bluetooth fait rage et les caméras portables sont utilisées au moindre mouvement. La gent féminine souffre énormément des machinations diaboliques d'énergumènes présents un peu partout. Le cas de Sidi Djelloul n'est pas un fait du hasard, explique-t-on. De jeunes garçons et autres peu soucieux des valeurs sociales s'improvisent en véritables paparazzi. Plusieurs familles rencontrées à Sidi Djelloul ont affirmé que ces «paparazzi filment tout ce qui bouge». Un tour sur les sites Internet permet de constater cela de visu. Des personnes âgées, femmes, jeunes femmes sont filmées. Les vidéos mises on line, portant des commentaires accrocheurs, sont facilement accessibles. Les desseins auxquels obéissent ces agissements sont connus: extorquer des fonds ou susciter des rencontres. Faute de quoi, c'est le chantage. «C'est un délit de harcèlements», affirment les hommes de loi qui préconisent «que l'Etat promulgue des lois sévères contre l'usage des portables dans des lieux publics comme les plages, les restaurants, les hammams et punisse sévèrement cette nouvelle forme de harcèlement qui guette le citoyen». Les libertés individuelles sont menacées.