Le dangereux groupe de malfaiteurs qui semait la terreur depuis des mois au niveau de la partie est de la wilaya de Tipaza, notamment à partir de la plage Colonel Abbas, dirigé par un sinistre proxénète, repris de justice de surcroît, Mou... le sauvage, notoirement connu dans cette zone, vient d'être arrêté par les éléments de la Gendarmerie nationale de Koléa à la fin de l'année 2005. Ce groupe de malfaiteurs était scindé en trois cellules. La première était composée de huit prostituées. Le proxénète exigeait une rançon quotidienne de 1000 DA aux femmes qui « butinaient » les passants sur l'immense plage, la forêt, les bosquets, les cabarets et les chambres qui se trouvaient dans la ZET du Colonel Abbas, commune de Douaouda. La seconde cellule était constituée de six individus spécialisés dans les casses, les agressions et les vols à main armée. Et la dernière cellule comprenait quatre jeunes et jolies « sirènes », qui font tourner la tête des automobilistes en quête de satisfaire leurs désirs sexuels. Le plus surprenant dans ce secteur situé à l'extrémité est de la wilaya de Tipaza, c'est incontestablement l'organisation bien huilée qui caractérisait les activités de ce groupe de dangereux malfaiteurs. Les gendarmes, après recoupements et vérifications de toutes les informations, ont interpellé dans un premier temps 16 personnes. Le tribunal de Koléa a été saisi. Cinq femmes et deux hommes ont été écroués, trois sont en fuite et le reste a été remis en liberté provisoire par le magistrat. Le proxénète était impitoyable avec « ses employés ». Des téléphones portables, des voitures constituent une partie du butin volé par ces voyous de la ZET Colonel Abbas. Selon les révélations d'une jeune fille, engagée par le proxénète depuis quelques mois, alors qu'elle venait de souffler ses 18 bougies depuis très peu, les mouvements des patrouilles des éléments des services de sécurité, même dans les véhicules banalisés, sont rapidement signalés, grâce à un dispositif de surveillance mis en place, y compris sur les terrasses et bien entendu les moyens modernes de communication. Les malfaiteurs, qui agissaient avec dextérité, vivaient dans la prospérité tout en imposant leur diktat. Le règne de l'omerta. Leurs activités enregistraient une rentabilité incroyable. Les complices étaient condamnés à jouer le jeu de la « mafia » locale, parmi eux des gardiens de parking de la plage Colonel Abbas et même un hôtel implanté au bord de la route. Le professionnalisme des exécutants a permis à ce groupe d'échapper aux pièges des éléments de la Gendarmerie nationale à maintes reprises. La composante humaine dans son écrasante majorité est fichée par les services de sécurité. D'ailleurs, les bandits ont changé de tactique lors de leurs agressions. Ils s'attaquaient aux citoyens et aux automobilistes en dissimulant leur tête avec des cagoules. Dans le lot des prostituées interpellées figure une mère de six enfants. Elle réside dans la wilaya de Blida. Elle se prostitue avec le consentement de son mari, qui d'ailleurs l'accompagnait souvent au bord de la plage. Le proxénète ne se gênait pas de cette situation. L'essentiel pour lui, c'est l'encaissement de 1000 DA à la fin de chaque journée. Selon les indiscrétions des enquêteurs, ce même groupe de malfaiteurs, qui vient d'être démantelé le 31 décembre 2005, entretenait des liens avec un autre réseau de criminels qui agissait dans les wilayas du centre du pays. Son arrestation est imminente. Des recherches sont toujours en cours pour arrêter les personnes en fuite pour démanteler l'autre groupe de criminels.