Le secteur de la santé au niveau de la wilaya de Bouira est sérieusement malade. Après une série de protestations menée ces derniers mois par les fonctionnaires de la Direction de la santé et de la population, affiliés au Snapap, c'est au tour des employés de l'hôpital de Aïn Bessam, sous la coupe de l'Ugta, de revenir à la charge. Environ deux cents personnes, issues du monde syndical, ont observé hier un sit-in devant le siège de la wilaya. Elles réclament la réintégration des six employés licenciés par la direction de l'hôpital de Aïn Bessam au mois de mai dernier. En outre, le rassemblement d'hier se veut une occasion de protester contre les agissements des deux responsables, en l'occurrence le premier responsable de la DSP de Bouira et le directeur de l'hôpital de Aïn Bessam, pour non-respect du Code de travail et aussi dénoncer les décisions arbitraires prises à l'encontre des fonctionnaires, selon les protestataires. Les syndicalistes de l'Ugta n'ont pas l'intention de lâcher prise avant que les hautes autorités, à savoir le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, ne prennent une décision adéquate, laquelle garantit les droits des fonctionnaires en question. A cet effet, les protestataires ont avancé quatre revendications essentielles à savoir la réintégration dans leurs postes des employés licenciés, la levée de toutes les sanctions administratives prises à l'encontre des employés, le départ du premier responsable de la DSP et du directeur de l'Hôpital de Aïn Bessam. En outre, il est exigé qu'une commission d'enquête ministérielle soit installée afin de faire la lumière sur la gestion de ces deux organismes qu'ils qualifient de «catastrophique». D'ailleurs, les responsables locaux, en premier lieu le wali de Bouira, ont été à maintes reprises sollicités par les grévistes afin de rétablir l'ordre. Dans la mesure où les choses traînent encore, mardi prochain les protestataires entameront la grève de la faim.