De la consécration de l'USMA à la déception du MCA, cette saison aura été riche en enseignements. Si la consécration de l'USMAlger en qualité de champion national a conféré un pur caractère de formalité à la dernière journée, l'identification du second relégable, devant accompagner l'ASAïn M'lila condamnée depuis belle lurette à évoluer la saison prochaine au palier inférieur, lui avait conféré, d'un autre côté, un suspense digne d'un scénario hitchcockien. En effet après le retrait du terrain du Mouloudia d'Alger à Batna suite au penalty sifflé par l'arbitre M.Lazoun au profit de l'équipe locale, les choses se sont compliquées, sinon se sont simplifiées du fait même que la LNF applique ou non ses règlements. Un verdict que la LNF a rendu public dimanche en appliquant à la lettre les règlements généraux de la FAF. De ce fait, le doyen, après un périple qui aura duré trois saisons, se retrouve, en fin de compte en division inférieure en attendant la réponse au recours que les Mouloudéens ont introduit. Ainsi il est utile et révérencieux de saluer «chapeau bas» la formation de Soustara qui a mené le bal depuis la quatrième journée sans avoir lâché les rênes une seule fois. Un titre acquis dans l'adversité. L'USMAlger a fait preuve de régularité durant tout le parcours, remportant 17 succès pour 7 défaites et 6 nuls. L'USMA a largement dominé ses vis-à-vis, accumulant victoire sur victoire au point de devancer, en fin de compte, son plus proche concurrent, la JSKabylie, de 5 points en dépit de quelques contre-performances qui ont semé quelque peu le doute dans les rangs des Rouge et Noir. Ce troisième titre de leur histoire, après ceux de 1963 et 1996, les Algérois l'ont amplement mérité. L'équipe décroche pour la circonstance le second titre après la Coupe d'Algérie sous la houlette de Saâdi. Et nul n'est en mesure de diminuer le mérite des coéquipiers de Bourahli. Si l'USMA a confirmé son ambition, d'autres équipes et même beaucoup ont déçu, à l'image du doyen qui n'a dû sa survie qu'à un cas de jurisprudence que ni la FAF ni la LNF n'ont su éluder. De Mechri à Bachta en passant par Benchikha et Harouni, le MCA est l'équipe qui a consommé le plus grand nombre d'entraîneurs. De son côté la JSKabylie, sur qui beaucoup d'espoirs ont été placés par ses inconditionnels, est passée à côté de son sujet en dépit d'un cinquième sacre africain. Alors que le Widad de Tlemcen peut s'estimer l'équipe qui a le mieux réussi. En effet après un début de saison en dents de scie, les Zianides se sont repris en confiant la barre technique à Boualem Charef. Ce dernier a su remotiver ses joueurs qui ont été récompensés en fin de championnat par une troisième et une Coupe d'Algérie. La seconde dans l'histoire du club. Le cas est loin d'être valable pour le champion sortant, le CRBelouizdad, qui a complètement raté sa saison en se faisant humilier en ligue des champions africaine. Tandis que d'autres équipes ont émergé à l'instar de la JSMBéjaïa et du MOConstantine qui, le maintien assuré, ont donné la priorité aux jeunes de s'aguerrir à la haute compétition. De son côté le RCKouba, le néo-sociétaire de la Une, qui avait caracolé en tête du classement en début de saison a failli reprendre l'ascenseur en fin de saison. L'autre promu a eu un meilleur comportement en terminant au milieu du tableau. En fin de compte beaucoup de choses sont appelées à être revues par les sociétaires de l'élite pour pouvoir élever leur niveau et, par ricochet, celui du football national.