Le CHU de Tizi Ouzou s'est doté d'une cellule de veille constituée de spécialistes et d'administrateurs divers. Au lendemain des rumeurs qui ont circulé sur l'existence d'un cas de grippe A H1N1 à Aïn El Hammam, le directeur général du CHU Nedir-Mohammed de Tizi Ouzou, le Dr Mansouri, a tenu, par la voix de son secrétaire général Mme Aïd, à démentir l'information et à rassurer la population. Ce cas qui a alarmé les populations n'est rien d'autre qu'un citoyen algérien résidant au Canada qui, à son arrivée, présentait des signes de fièvre au niveau de l'hôpital de Aïn El Hammam. Evacué vers le CHU, des analyses ont été effectuées par les médecins de la cellule de veille et le cas a été immédiatement infirmé par l'Institut Pasteur. Selon Mme Aïd, le CHU Nédir-Mohamed de Tizi Ouzou est prêt à répondre à toutes les situations en temps réel. Relayée par le médecin qui a eu à traiter le cas suspect, le Dr Bouchayeb, elle s'est dite rassurée par l'existence de tous les moyens nécessaires pour faire face à l'émergence de cas réels. «Tout a été instantanément mis à notre disposition, y compris le vaccin Tamiflu.» En effet, le CHU de Tizi Ouzou s'est doté d'une cellule de veille constituée de spécialistes et d'administrateurs divers depuis que l'OMS a classé le risque de pandémie à la phase 4, c'est-à-dire le 3 mai. Cette structure d'urgence est chargée de l'organisation des structures d'accueil, des moyens logistiques ainsi que l'information et la communication. L'hôpital régional de Tizi Ouzou répond aux exigences d'harmonisation et d'organisation du traitement en mettant à la disposition des médecins toutes les structures d'isolement des cas probables et les moyens de détection du virus. Un travail de coordination est également mis au point avec les services de références d'Algérie ainsi que la nouvelle structure de Béni Messous. Abordant la maladie en elle-même, Mme Aïd et le Dr Bouchayeb ont tenu à rassurer les populations en mal d'information que la grippe porcine ne tue pas plus que les autres formes de grippes saisonnières. C'est plutôt son caractère pandémique, d'une part, qui rend plus dangereux le virus. La rapidité et la facilité de la contamination ont fait que l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a vite fait de monter le risque au niveau 6 qui est un degré alarmant. D'autre part, en plus de son caractère pandémique, ce virus est nouveau, donc au début inconnu par les spécialistes. Sa transmission interhumaine combinée avec les mouvements des populations à travers le monde, a accéléré son évolution dangereuse. Les deux intervenantes ont, enfin, tenu à rassurer que le ministère de la Santé et de la Réforme hospitalière a pris toutes les dispositions nécessaires pour que notre pays puisse faire face à cette pandémie.