La sélection algérienne de volley-ball (messieurs), qui a raté sa qualification au Mondial 2010, affûte ses armes en perspective de la prochaine joute africaine du 27 septembre au 4 octobre à Tétouan (Maroc). Pour rappel, les Verts sous la houlette de Kamel Imloul ont clôturé samedi dernier leur deuxième stage bloqué à Béjaïa en attendant le dernier stage prévu à Belgrade en Serbie du 9 au 19 septembre prochain. L'Expression: L'équipe nationale ne participe pas à la Coupe du monde 2010. Un commentaire là-dessus? Kamel Imloul: Malheureusement, même si le tournoi qualificatif au mondial n'était pas notre objectif, bien que l'équipe ait réussi un bon tournoi. En dépit du manque de préparation et de compétitions malgré le nombre impressionnant de blessés tels que Guemadi, Kerboua, Mehdjoubi et Hakmi sans parler du retour d'une convalescence de Oumssaï et l'absence de Toufik Belaïd et Soualem, je dirais qu'on a frôlé la qualification en se référant aux résultats techniques enregistrés. Qu'est-ce qui n'a pas marché à votre avis? Notre élimination est due au manque de préparation, ni plus ni moins. On aurait pu faire mieux avec une préparation plus conséquente. On a fait un très bon tournoi qui a été d'un niveau remarquable. Nous avons réussi un grand match face aux Kenyans qui ont montré un visage très appréciable, et nous avons buté sur les Tunisiens qui étaient mieux préparés et plus compétitifs que nous, en plus de l'avantage du tournoi organisé chez eux. A voir la différence de points des sets, je peux dire qu'on aurait pu faire mieux avec plus de moyens et de préparation adéquate. Quel bilan faites-vous après le premier mois passé à la tête de l'EN? Je pense que c'est très prématuré de faire un bilan pour l'instant, sans toutefois signaler la situation qui prévaut dans l'équipe avant et pendant l'arrivée de la nouvelle équipe à la barre technique. Pour le moment, nous sommes en phase de remise sur les rails, en matière de compétitivité et autre politique de préparation, on continue avec l'option de propulsion de nouvelles énergies montantes de l'équipe nationale après un passage à vide qui nous a coûté une régression dans le niveau et le classement sur l'échiquier du volley-ball maghrébin, africain et mondial. Quels sont les correctifs que vous avez apportés à l'équipe? Nous travaillons étape par étape. La première, c'est la redynamisation du groupe avec une charge de travail dans des cycles de préparation en mini-stages bloqués à l'instar de ce stage de Béjaïa. Nous avons essayé d'intégrer quelques jeunes qui affichent des prédispositions pour porter les couleurs nationales dans le but de préparer la relève. Il ne s'agit pas de rajeunissement de l'équipe car je ne suis pas de ceux qui prônent le rajeunissement pour le rajeunissement, mais c'est plutôt l'intégration et libre aux jeunes de bousculer la hiérarchie pour s'imposer... Sinon, pour moi, je préfère un athlète âgé et performant plutôt qu'un jeune volontaire qui manque de performance et d'expérience. Avec une moyenne d'âge de 28 ans, il est plus qu'impératif d'allier la jeunesse à l'expérience pour préparer la relève dans la perspective des Jeux olympiques de 2012. Le stage de Béjaïa comptait pour la préparation de la Coupe d'Afrique 2009. Quels sont vos objectifs pour cette joute? Nous préparons le rendez-vous du Maroc du 27 septembre au 4 octobre prochain, ce qui est une étape importante en vue de nous remesurer au niveau africain qui ne cesse de progresser à l'image de celui de la Tunisie, l'Egypte, le Maroc et autre Kenya avec sa nouvelle génération montante. Il est vrai que c'est très prématuré de parler des objectifs à court terme, mais nous irons à Tétouan pour monter sur le podium Incha Allah. Pour conclure, vous qui êtes engagé avec comme objectif à moyen terme la qualification aux Jeux olympiques 2012, êtes-vous satisfait des moyens mis à votre disposition? Je dirais que c'est relativement acceptable pour la prise en charge immédiate après un passage à vide. Je suis satisfait, notamment en ce qui concerne la considération qu'on réserve à notre équipe nationale, sinon, j'espère que d'autres moyens suivront au fur et à mesure de l'application de notre plan d'action.