La ville de Bouira et l'ensemble des agglomérations de la wilaya ont vécu une nuit de liesse. Partout des écrans géants ont été dressés en cette soirée ramadhanesque. Même le temps a été de la fête, puisque la canicule a laissé place à une soirée agréablement fraîche. Lors de notre tournée, les scènes étaient identiques à la place des Martyrs, à la Maison des jeunes Mohamed-Issakhiem, au Château d'eau, à la cité des 1100 Logements. Pour parer à toute éventualité, un important dispositif de sécurité a été mis en place autour de ces lieux publics. La circulation a été détournée sur certains axes. Ils étaient des milliers à prendre place juste après la prière des taraouih. Tout au long de la première mi-temps, la crainte d'un échec était à son comble. Jusqu'au but de Saïfi, jeunes et moins jeunes tenaient leurs joues, ou rongeaient leurs ongles. On est à la 57e minute quand vient cette combinaison à trois: Ziani- Matmour et Saïfi à la finition. Une explosion de joie a réveillé la ville de sa torpeur. L'inquiétude laissa place à la fête. «One, two, three viva l'Algérie», fusaient même des maisons. Après le coup de sifflet du referee, des cortèges de voitures, des fumigènes, des pétards, ont caractérisé la fête qui a duré jusqu'à l'aube. Précisons, toutefois, que certains bavant tous les dangers en prenant des risques énormes à bord des véhicules. Ils étaient nombreux à s'agglutiner et à s'accrocher aux portes des voitures. Les jeunes ont promis de revenir demain pour savourer cette victoire. qui ouvre les portes du Mondial dont rêve l'Algérie depuis 1986. Le football a, une nouvelle fois, procuré la joie que seul ce sport sait en procurer.