Un militaire a été tué dans l'explosion d'une bombe à Timezrit. Une bombe artisanale a explosé la nuit de vendredi à samedi dernier soit la veille de l'Aïd. La déflagration a surpris les éléments d'une unité militaire en opération de ratissage depuis une semaine au niveau de la forêt dite d'Idjelouahen, un prolongement du vaste massif de Sidi Ali Bounab et jouxtant la localité de Timezrit. Le bilan fait état d'un militaire tué. Cette région comprenant la partie ouest de Sidi Ali Bounab est écumée par les terroristes de la seriat du même nom dirigée par un certain Omar Masrour et affiliée à la katibet El Ansar dirigée par le sinistre Akrouf El Bey alias El Fermach, promu à ce poste récemment par Droukdel en remplacement de l'ex-émir Ali Ben Touati qui s'est rendu aux services de sécurité au cours de l'année 2008. Un autre militaire a été ciblé par un attentat à Takhoukht près de Tizi Ouzou samedi dernier. Le même jour, et selon le même procédé, l'explosion d'une autre bombe artisanale a causé des blessures à quatre militaires près des Ouacifs dans la soirée de vendredi, un jeune de 28 ans, O.G., habitant la daïra de Kadiria dans la wilaya de Bouira, a été abattu par trois hommes armés juste après le f'tour dans la soirée du vendredi. Le crime a eu lieu au village de Benharoun dans la localité de Kadiria alors qu'il venait de dîner chez son père. Avant-hier, un policier a été blessé dans un attentat terroriste, dans la commune de Souk El Tenine, près de Maâtkas, à une trentaine de kilomètres du chef-lieu de la wilaya de Tizi Ouzou. Selon nos sources, le policier rentrait chez lui quand des terroristes ont ouvert le feu sur lui le blessant au niveau des membre inférieurs. Ainsi, une mosaïque de groupuscules très mobiles et indépendants les uns des autres sème ponctuellement la terreur. Cette région s'étalant de Lakhdaria jusqu'à Boumerdès et Mizrana en particulier, le massif d'Akfadou et le nord-est du pays abrite le gros des terroristes constituant les troupes de l'émir du Gspc, Abdelmalek Droukdel. Il y a autant de katibat que de monts et massifs forestiers existant au niveau de cette région du pays, à en croire des sources sécuritaires traitant du dossier de la lutte antiterroriste. Ces groupuscules sont concentrés dans ce que les services de sécurité appellent «les zones grises». Ce sont des régions isolées et difficiles d'accès en raison de leur topographie très complexe. Toutefois, la reprise du contrôle de la situation sécuritaire par les forces de sécurité a carrément paralysé les manifestations d'Al Qaîda au Maghreb à l'image des attentats kamikazes qui se veulent être plus ou moins spectaculaires. En ce mois de Ramadhan, Al Qaîda au Maghreb a non seulement montré qu'elle a, été totalement impotente et incapable de la moindre initiative dans le style des mois précédents, mais elle s'est révélée être une organisation en déliquescence. Cet état des lieux est illustré par la nature même des attentats déjoués et avortés par les forces de sécurité ou même par des citoyens. D'ailleurs, l'Aqmi (Al Qaîda au Maghreb) n'a pu commettre en ce mois de Ramadhan que des attentats personnels ciblés, dirigés notamment contre les éléments de la garde communale.