La détérioration des conditions météorologiques risque de favoriser la «connexion» entre la grippe saisonnière et le virus H1N1. Orages, vents, averses, chutes des températures, tel est le climat annoncé pour les jours à venir par le Centre national des prévisions météorologiques dans un bulletin spécial. «Des pluies sous forme d'averses orageuses, localement assez marquées, affecteront les régions côtières et proches côtières de l'est et du centre du pays, à partir de la nuit de lundi 21 septembre au mardi 22 septembre», selon les responsables de cet organisme. Un rafraîchissement des températures assez prononcé caractérisera cette semaine. Ces derniers jours, le changement climatique a été assez brusque. De fortes pluies torrentielles se sont abattues sur l'ensemble des régions de l'intérieur et des Hauts-Plateaux. Les risques d'accidents de la circulation sont à redouter. De telles conditions météorologiques sont d'autant plus préoccupantes qu'elles constituent des facteurs favorables à la grippe saisonnière, laquelle s'ajoutant à la grippe A, pourrait avoir des répercussions néfastes sur la société. A ce titre, il est important de rappeler que des scientifiques n'ont eu de cesse de tirer la sonnette d'alarme. Exemple: dans un entretien accordé au quotidien Le Monde du 15 septembre en cours, Didier Raoult, spécialiste des maladies infectieuses à l'hôpital de Timoune (France), avait déclaré: «La grippe saisonnière va s'ajouter au virus H1N1. C'est ce qui se passe en Australie», a attesté le scientifique. Une telle «fusion» ne manquera pas d'introduire un nouveau facteur aggravant. Dès lors, une mise en garde devrait être prise en considération par les autorités sanitaires nationales. Surtout que ces dernières ont pris la décision de ne pas distribuer le vaccin antigrippal dans les officines. En outre, l'approximation dont font preuve les autorités concernées sur la quantité de doses de vaccin antivirus A/H1N1 qu'elles comptent importer et le manque de communication sur le programme de vaccination, notamment au niveau des établissements scolaires, ne sont pas faits pour rassurer les citoyens. Et pour cause, plus de 8 millions d'élèves encadrés par 370.000 enseignants ont rejoint, cette année, les bancs de l'école.