Une précieuse victoire qui fera sûrement beaucoup de bien à toute l'équipe. Après avoir évolué à Bouira durant les six premières journées faute de disponibilité du stade de l'Unité maghrébine, il a fallu la réouverture de leur stade fétiche avec sa nouvelle pelouse qui coïncide avec le 17e derby kabyle, pour que les Vert et Rouge de Yemma Gouraya arrivent à mettre un terme à cette longue période de doute et de disette. Une série de mauvais résultats comme le club phare de la JSM Béjaïa n'en a jamais enregistré depuis son accession en division 1 en 1998. En effet, la JSMB a dû attendre la septième journée du championnat pour arracher sa première victoire cette saison, et quelle victoire? Une victoire à l'occasion du derby de la Kabylie face à la JSK par la plus petite des marges, même si le score aurait pu être très lourd d'un côté comme de l'autre. Est-ce l'effet Menad ou plutôt l'orgueil et la bonne volonté des Béjaouis qui a fait la différence? Où est-ce la volonté des joueurs de faire de leur mieux pour vaincre le signe indien et rebondir du bon pied. Il est trop tôt pour parler de l'effet Menad comme l'a bien voulu le souligner le concerné lui-même avec beaucoup de modestie. «Je pense que c'est très tôt pour parler de l'effet Menad. C'est plutôt la volonté collective qui a fait la différence, car même si nous avons gagné par la petite des marges avec au moins trois buts de ratés, je pense que nous avons encore du pain sur la planche sur tous les plans: moral, physique et tactique», a-t-il indiqué. Par ailleurs, hormis les trois points de la victoire, combien précieux, la JSMB affichait encore beaucoup de lacunes sur le plan physique et en matière de cohésion entre les trois compartiments (défense, milieu et attaque). En somme, un constat qui nous laisse dire que le staff technique a désormais du pain sur la planche pour retrouver son niveau de la saison précédente où Menad était justement le patron de la barre technique, d'autant plus que l'équipe est quasiment la même, et renforcée par des éléments de qualité. ILS ONT DIT Djamel Menad, entraîneur de la JSMB «Beaucoup de choses restent à faire» «Il est vrai que c'est une très belle victoire car il était vraiment temps pour réagir positivement comme l'attendait toute la famille des Vert et Rouge. Il est clair que cette victoire est synonyme du déclic tant attendu qui permettra à l'équipe de rebondir après cette fameuse disette. Pour revenir à la rencontre, je pense, qu'elle a bien respecté son aspect derby où il y avait beaucoup de pression. On aurait pu tuer le match dès la première période avec plus de concentration de mes attaquants à l'approche des bois adverses. Maintenant que nous sommes arrivés à enregistrer notre première victoire depuis l'entame de la saison, place au travail, car beaucoup de choses restent à faire sur tous les plans: physique, moral et technico-tactique.» Lang, entraîneur de la JSK «Mon équipe manque d'expérience» «Dans l'ensemble, on a assisté à une partie plaisante, surtout en deuxième période où on a vu de belles phases de jeu. Chaque équipe a eu sa mi-temps. La première pour les locaux et la deuxième pour nous. On aurait pu égaliser et faire plus sans l'excès de précipitation et faute de concentration et autres maladresses de mes joueurs. Une attitude qui est due au manque d'expérience. Nous avons une équipe très jeune relativement et il ne faut pas la blâmer et la condamner dès maintenant. Je peux même me permettre de dire que ce groupe fera sûrement parler de lui à l'avenir. D'ailleurs, comme vous le savez tous, l'homme le plus rapide du monde, en l'occurrence Bolt, a dû commencer à marcher d'abord avant de courir.» Moh Chérif Hannachi, président des Canaris «Lang a toujours ma confiance» «Je ne peux pas donner mes impressions sur une rencontre où j'étais la cible essentielle des supporters de la JSMB. Franchement, je suis consterné par les obscénités lancées à mon égard par la galerie béjaouie. Cela fait trois saisons que cela dure et sincèrement, cette galerie a tout fait pour que je la hais. Me concernant, je n'accepterais jamais qu'un président de la JSMB soit insulté et touché dans son amour-propre à Tizi Ouzou. Je suis un enfant de bonne famille, fils de Hadj Belkacem, je ne m'occupe que de mon club et je n'ai jamais dit un mot déplacé sur la JSMB. Pour le match, il était très équilibré où chaque équipe pouvait pencher la balance en sa faveur. Sincèrement, on aurait pu repartir avec au moins le partage des points. Quant aux spéculations sur l'éventuel départ de Lang, je vous déclare qu'il a encore ma confiance.»