Le Parti des travailleurs compte saisir prochainement le Conseil d'Etat pour l'affaire l'opposant à Abdelaziz Ziari, président de l'APN. La loi de finances complémentaire 2009 n'en finit pas de susciter des réactions de la part du Parti des travailleurs. «Nous avons constaté un recul du gouvernement concernant la décision relative à la LFC 2009 d'une part et des contradictions au sein du gouvernement d'autre part», a déclaré Mme Louisa Hanoune, hier, lors de la tenue de la réunion du comité central du Parti des travailleurs, à Zéralda, Alger. «La loi de finances complémentaire 2009 représente un enjeu majeur», a souligné la secrétaire générale du parti, avant de préciser que sa formation politique est désormais en «état d'alerte». Pour Louisa Hanoune, le recul du gouvernement est dû aux pressions des partenaires étrangers sous forme de chantage, notamment sur certains dossiers entre autres, celui de Tibhirine, l'extradition de Khalifa.... A ce sujet, Mme Hanoune a mis en garde les pouvoirs publics. «Le gouvernement doit expliquer avec détail la loi de finances complémentaire 2009, il doit affronter le chantage», a-t-elle martelé, avant de préciser que «ce courage va nous permettre l'édification d'une économie nationale viable et génératrice de richesses et d'emplois». Sur un autre plan, le Parti des travailleurs compte saisir prochainement le Conseil d'Etat pour l'affaire l'opposant à Abdelaziz Ziari, président de l'APN, qui aurait pris la décision de transférer les salaires des députés PT sur leurs comptes personnels. «Nous allons saisir prochainement le Conseil d'Etat pour l'annulation de la décision autoritaire concernant le versement des indemnités directement aux députés du parti.» A plusieurs reprises, Louisa Hanoune avait soutenu que M.Ziari «a voulu orchestrer la démission de cinq députés pour réduire notre groupe parlementaire à moins de dix députés et perdre ainsi sa qualité de groupe parlementaire». Rappelons que le PT fait signer aux candidats à la députation, une déclaration sur l'honneur et un engagement notarié à verser leurs indemnités d'élus au parti qui, à son tour, leur versera des salaires. Se voulant explicite, Louisa Hanoune considère que cette décision de transfert direct des indemnités sur leurs comptes personnels «est contraire à l'immunité politique des parlementaires. C'est une répression politique à l'encontre des parlementaires». Pour Louisa Hanoune, cette initiative se veut une manière pour faire valoir l'immunité politique des parlementaires. Cependant, sans réticence aucune, la secrétaire générale du PT n'a pas manqué de préciser que l'immunité politique des parlementaires ne signifie pas l'impunité. «Les députés ne jouissent de l'immunité politique que quand il s'agit d'une opinion politique et idéologique.» Abordant les prochaines sénatoriales, l'intervenante a exclu la participation du parti à ce rendez-vous. «Nous sommes contre le système bicaméral», a-t-elle clamé. Et de dénoncer le nomadisme politique. A ce sujet, Mme Hanoune a déploré le fait que des voix se vendent au profit «des spéculateurs politiques». Sur un autre chapitre, la secrétaire générale du parti a tenu à préciser qu'elle n'a jamais remis en cause l'algérianité de Abdelhamid Temmar, ministre de l'Industrie et de la Promotion des investissements, mais s'est interrogée si «Temmar est dans un gouvernement algérien ou travaille-t-il pour un gouvernement étranger?».