Peugeot ne fait pas de distinction entre les normes de sécurité appliquées dans les pays occidentaux et celles des pays du tiers-monde. Marc Bocqué, responsable presse et relations extérieures mondiales de Peugeot a décliné les différentes applications contribuant à la sécurité des passagers et des piétons et qui sont implémentées dans les véhicules sortis des usines de ladite entreprise. Lors d'une conférence de presse organisée hier au stand de la marque au Salon de l'automobile, le même responsable a tenu à répondre aux appréhensions des citoyens qu'on entend souvent répéter que les normes de sécurité des véhicules commercialisés en Occident sont différentes de celles dont disposent ceux destinés à l'exportation. «Il n'y a pas de sécurité à deux vitesses», a donc tenu à insister le conférencier en réponse à une question d'un journaliste sur ce sujet. De toute façon, il est illusoire, selon lui, que tous les espoirs sur la sécurité reposent uniquement sur les équipements de sécurité des véhicules. Cette dernière est une donne qui fait également appel à une bonne formation des conducteurs et à un entretien sans faille des infrastructures. Cette tâche est du ressort des pouvoirs publics tandis que les normes de sécurité doivent être mises en oeuvre par le constructeur. Peugeot consacre d'ailleurs un dixième de son budget alloué à la recherche/développement à la sécurité. Ce sont 180 millions d'euros qui sont engloutis par ce poste chaque année. Ce chiffre donne un aperçu sur la proportion des dépenses de sécurité dans le coût du véhicule. Pourtant, les airbags, les ceintures de sécurité et le freinage assisté ne sont pas suffisants pour sauver des vies. La vigilance des conducteurs et celle des passagers, qui sont souvent les victimes des accidents de la circulation, entre pour une grande part dans l'utilisation sans risque de la route. Les comportements au volant, qu'ils soient rationnels ou pas, sont susceptibles de faire la différence en matière de sécurité. A titre d'exemple, la France réduit régulièrement le nombre de morts sur les routes depuis les années 1970 grâce à diverses mesures. En Algérie, les scores sont différents. Au premier semestre de cette année, l'Algérie a enregistré 11.758 accidents causant 1692 morts, soit plus de 5,7% par rapport à la même période de l'année dernière. Il y a eu aussi 20.171 blessés. En France, c'est plutôt une réduction des décès avec un taux de 63% qui est enregistré de 1970 à 2007. Le conférencier trouve que ces pertes (en Algérie) sont énormes si l'on tient compte du nombre de véhicules et de celui de la population en Algérie.9 morts et 121 blessés est, en effet, un lourd tribut payé par la population au nom des impératifs de mobilité.L'apport de Peugeot à l'amélioration de la sécurité passe par le travail d'une équipe d'ingénieurs et de techniciens qui procèdent à 600 crashs tests par an. 600 essais de sous-systèmes comme les sièges, les ceintures de sécurité et les airbags, sont aussi effectués.A cela s'ajoutent 200.000 kilomètres de calculs de simulation de différents paramètres. Les véhicules, à l'instar de Peugeot 3008, ont roulé sur des distances de 3 millions de kilomètres avant d'être commercialisés.