Dans son album Made in ailleurs, la terre doit retrouver sa dignité tandis que les Terriens doivent vivre dignement. Il est de cette génération éprise de réparation, de création et d'innovation, le chanteur d'origine algérienne, résidant au Pas-de-Calais (France), Amar Belhouache vient d'éditer son, premier album composé de 10 titres, intitulé Made in ailleurs. Le tube est un pont érigé entre deux cultures, deux parcours façonnés par les rencontres et le parcours de l'artiste après avoir longuement bavé avec son frère Aziz Belhouache, célèbre percussionniste de Djamel Laroussi. Après quelque temps passé dans les troupes musicales, Amar Belhouache décida d'enregistrer, en 2008, ses propres compositions éditées en cette fin d'année 2009, mêlant art, tradition et modernisme en usant de trois langues: arabe, tamazight et français. Dans Made in ailleurs, la terre doit retrouver sa dignité tandis que les terriens doivent vivre dignement à travers lequel l'auteur rend un vibrant hommage à la mère Yemma et la terre Dounith la jeunesse Ezzine etc. Ces titres sont inspirés des neuf longues années d'enfance passées par l'auteur (Amar Belhouache) dans les hautes montagnes de la Kabylie. Les spécialistes lui reconnaissent la touche algérienne particulièrement kabyle. «Ce sont deux styles musicaux qui représentent dignement la Kabylie.» En débarquant en France, il découvrit la musique occidentale, la chanson française. Et de là découlent les titres Drôles d'histoires ou encore Pouvoirs d'achat où l'auteur a prolongé sa hargne en dénonçant les maux sociaux. Dounith (la terre) est un véritable cri de détresse de l'auteur pour prendre soin de la terre qu'on piétine et qu'on méprise. Le même auteur traite aussi bien des sujets sociaux que ceux de pointe comme la beauté et la jeunesse qu'il caricature dans la chanson Ezzine. Made in ailleurs est un flash-back, un va-et-vient, entre le passé et le présent où l'auteur évoque les histoires des hommes guidés et anesthésiés par la musique, victimes des grandes persécutions contre lesquelles ces hommes persécutés, eux-même guidés par la musique gnawi, implorent la volonté divine. On retrouve dans le tube de Amar Belhouache, la chanson Dawi Hali qui est aussi un cri de détresse pour que les forces des grandes puissances interviennent et épargnent aux hommes et aux femmes les grandes souffrances et leur apportent la guérison de l'esprit. Dans la chanson El Goumbrawi (joueur d'el gambri), l'auteur a su et pu fusionner le chant moderne aux rythmes traditionnels tirés du terroir dans lesquels il use d'un aussi riche vocabulaire puisé du profond patrimoine dialectique et linguistique original, à la fois maghrébin et africain. Pour son groove naturel, l'auteur a affectionné à son premier tube la superposition de deux signatures rythmiques, l'une suivie par un Gimmick au gombri et une autre par le chant créant des appels-réponses envoûtants. Par cet album et malgré son jeune âge, Amar Belhouache rejoint désormais, le rang des grands maîtres, comme Cheikh Sidi bémol, Gnawi diffusion, Djamel Laroussi, convaincus que la musique a un effet thérapeutique sur l'esprit.