«Le cas de Maradona est très particulier car je ne crois pas qu'il y a beaucoup de journalistes sportifs qui puissent dire Maradona ne me fait pas vivre.» Le président de la fédération argentine de football Julio Grondona a tempéré jeudi la polémique née des propos du sélectionneur Maradona après la qualification in extremis de l'Albiceleste au Mondial-2010, parlant d'un cas «particulier» et d'un «coup de sang». «Le cas de Maradona est très particulier car je ne crois pas qu'il y a beaucoup de journalistes sportifs qui puissent dire Maradona ne me fait pas vivre», a expliqué Grondona. «Ceci ne justifie pas les coups de sang qui surviennent sur le moment et font dire des choses dont on se repentit après», a-t-il ajouté. Mercredi, quelques minutes après la victoire arrachée contre l'Uruguay (0-1) qualifiant l'Argentine au Mondial-2010, le sélectionneur de 48 ans s'en était pris violemment aux journalistes qui l'avaient dénigré depuis la déroute en Bolivie (6-1) début avril. «Ceci est pour ceux qui n'ont pas cru en cette équipe et qui m'ont traité comme un moins que rien. A ceux qui n'ont pas cru en nous», avait déclaré Maradona, répétant à plusieurs reprises cette expression. Le président de la Fédération argentine a également assuré que Maradona garderait les rênes de la sélection. «Je ne pense pas changer, ce qui ne nous empêche pas, Diego comme nous tous, de pouvoir améliorer des choses. Il ne fait aucun doute qu'il y a des choses à régler», a admis Grondona. Maradona avait entretenu le doute mercredi concernant son avenir à la tête de la sélection en déclarant qu'il devait encore en discuter avec Grondona, alors que les contrats de ses adjoints arrivent à échéance le 4 novembre. Les déclarations outrancières de Maradona ont fait la «une» de tous les journaux en Argentine et ont été reprises en boucle par les radios et les chaînes d'information en continu jeudi. Cette polémique a en tout cas déjà sérieusement écorné son image. Dans un sondage diffusé sur le site Internet du quotidien argentin La Nacion, 79% des lecteurs estiment que la Fédération argentine (AFA) devrait limoger Maradona.