Désormais, les prisonniers bénéficieront d'un diplôme après leur libération. Une convention pour la promotion de l'artisanat et des métiers en milieu carcéral, a été signée, jeudi, entre le directeur général de l'artisanat et des métiers, Ahmed Abdelhadi et le directeur général de l'administration des établissements pénitentiaires et de la réinsertion, Mokhtar Felioune et ce, en présence du ministre de la Petite et moyenne entreprise (PME) et de l'Artisanat, Mustapha Benbada. La convention a pour objectif «d'associer les efforts des secteurs de la petite entreprise et de la justice» en matière de prise en charge des détenus après leur libération. La formation et la mise à niveau dans ce domaine sont assurées, selon M.Benbada. Dans ce cadre, il a souligné que l'accompagnement des détenus après leur libération sera «sérieux pour leur permettre de contribuer au développement national». Le premier responsable du secteur de la PME et l'artisanat a également estimé que l'insertion à travers la formation et l'apprentissage constitue «le meilleur moyen pour éloigner les jeunes des fléaux qui mènent à la prison». Les détenus bénéficieront d'une formation dans trois spécialités de métier. Il s'agit des métiers d'art, l'artisanat et les services. Un certificat d'aptitude aux détenus sera délivré pour exercer leur profession après leur libération. Ainsi, ces derniers, peuvent bénéficier d'un registre du commerce et de la carte d'artisan. Le certificat d'aptitude ne porte aucune mention indiquant que son titulaire est un ancien détenu, a-t-il ajouté. Aussi, le ministre de la PME, a précisé que 61 spécialités de métier sont dispensées dans les établissements pénitentiaires. Pour sa part, M.Felioune a qualifié la convention de «pas très important vers un partenariat entre le secteur des PME et celui de la justice en matière de réinsertion des détenus». Il a, par ailleurs, souligné l'importance d'encadrer les compétences au sein des établissements pénitentiaires et de les accompagner après leur libération, précisant que cette convention permet d'encadrer la formation au sein des ateliers de production tant à l'intérieur qu'à l'extérieur des établissements pénitentiaires et d'aider les mis en liberté à bénéficier des dispositifs mis en place par l'Etat au profit des artisans.