Le ministère de l'Intérieur tarde à accorder des autorisations à des partis et les promoteurs de ces derniers perdent patience. C'est le secrétaire général du Parti de la liberté et de la justice (PLJ) qui a saisi le Premier ministre sur ce dossier. Un communiqué parvenu hier à notre rédaction affirme que cette démarche est motivée par «le retard mis par le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales à autoriser, conformément à la loi, la tenue du congrès constitutif, condition préalable à l'agrément». Dans sa correspondance datée du 26 octobre dernier, M.Mohamed Saïd, ancien candidat à l'élection présidentielle de 2009, a attiré l'attention du Premier ministre sur une telle situation non conforme aux dispositions de la loi organique relative aux partis politiques. Il l'invite, en conséquence, à intervenir en exerçant les attributions que lui confère la Constitution, notamment l'article 85 qui stipule clairement que le Premier ministre veille à l'exécution des lois et règlements et qu'il veille au bon fonctionnement de l'administration publique. Le communiqué rappelle que le dossier du parti PLJ a été déposé le 19 mai dernier. Peu avant l'expiration du délai légal de 60 jours prévu pour la réponse, les services du ministère de l'Intérieur ont fait part à la direction du parti de leur besoin d'un délai supplémentaire pour achever l'étude du dossier. Ce cas n'est pas prévu par la loi qui offre seulement au ministère le choix dans les 60 jours qui suivent la date de dépôt du dossier, entre la publication dans le Journal Officiel du récépissé de déclaration, et le rejet du dossier par décision motivée, conclut le service de presse du parti.