Cette mise en garde a irrité le président de la Fédération égyptienne de football, alors que la presse locale parle d'une défaite des Pharaons par le jeu des coulisses. La Fifa menace. La Fédération internationale de football vient de mettre en garde l'Egypte contre tout «dépassement ou incident» lors du match Egypte-Algérie prévu samedi prochain. Dans une correspondance publiée sur le site officiel de la Fédération égyptienne de football, la Fédération internationale de football a rappelé aux Egyptiens qu'elle est au courant de l'ambiance et du climat qui précèdent cette rencontre. «C'est le moment opportun pour vous rappeler que la FIFA suit de près tout ce qui entoure cette rencontre et souhaite que les qualifications se terminent comme elles ont commencé, dans le fair-play et la coopération nécessaires entre toutes les parties», note le communiqué de la FIFA. L'instance de Joseph Blatter dit «avoir appris à travers les médias, l'existence d'une certaine tension autour de ce match capital». Une menace à peine voilée. La sécurité des joueurs et des supporters incombe aux autorités du pays d'accueil. L'organisation de Blatter verrait d'un mauvais oeil qu'un match de football déborde de son cadre sportif. D'ailleurs, une délégation de l'instance internationale devrait arriver au Caire le 11 novembre pour surveiller la rencontre et apporter son aide afin que le match se déroule dans les meilleures conditions et sans problème. Cette mise en garde de la première instance internationale du football a mis en colère le président de la Fédération égyptienne de football, Samir Zaher, rapporte la presse égyptienne. «Zaher est en colère contre la mise en garde de la FIFA et préfère ne faire aucun commentaire», a rapporté le journal El Ahram, qui s'est interrogé, à son tour, sur le pourquoi d'une telle décision. Le même journal a reconnu, dans son édition d'hier, que le président Mohamed Raouraroua a réussi un grand coup en faisant réagir la FIFA. «La campagne menée par le président Raouraoua contre l'Egypte a bien réussi», a titré le journal. «La campagne menée par l'Algérie pour manipuler la FIFA contre l'Egypte a très bien marché, car cette instance a décidé d'envoyer ses surveillants spéciaux en prévision du match contre l'Algérie», a-t-il développé. Et de qualifier Raouraoua d'«homme qui a de l'influence sur les décisions de la FIFA» et pour preuve, enchaîne l'auteur de l'article, «il a réussi auparavant à changer même les surveillants désignés la première fois par la FIFA». Le journal s'est montré inquiet face à «l'influence» du président algérien. «Que ferions-nous devant l'influence de Raouraoua?», s'est-il interrogé. Certains journaux sont allés jusqu'à reconnaître que l'Egypte a perdu la guerre des coulisses et que les Algériens, jugés avant «d'impuissants» ont montré qu'ils ont leur mot à dire au sein de l'instance internationale de football. A noter que cet avertissement intervient après les déclarations provocatrices des hauts responsables égyptiens concernant l'accueil qui sera réservé aux Algériens ainsi que sur l'ambiance que ces mêmes responsables promettent d'être «particulière». Samir Zaher, président de la Fédération égyptienne de football a volé la vedette par ses déclarations dans lesquelles il a réussi à galvaniser les supporters égyptiens. A travers la presse égyptienne, le premier responsable du football au pays des Pyramides, a appelé les Egyptiens à «user de tous les moyens pour déstabiliser» l'équipe algérienne. Il est allé même jusqu'à leur demander de provoquer «un tapage nocturne» aux alentours de l'hôtel où résideront les Verts. «J'appelle nos supporters à supporter comme ils veulent et comme ils peuvent notre sélection», a-t-il dit. M.Zaher et ses autres dirigeants ont bien fabriqué une histoire, selon laquelle la délégation égyptienne aurait été «intoxiquée», lors de son séjour en Algérie. A cela, M.Zaher souhaite adopter la loi du Talion. C'est-à-dire «oeil pour oeil, et dent pour dent». Il est clair, ainsi, que les «frères égyptiens» avaient l'intention d'utiliser tous les moyens, extrasportifs, pour battre les Verts ce 14 novembre au Cairo Staduim. Pour le président Zaher, l'Egypte n'aurait pas perdu en match aller face à l'Algérie, sans les manoeuvres extrasportives. De leur côté, les anciens joueurs égyptiens, des consultants en football, des animateurs d'émissions sportives ont mené une véritable campagne d'incitation à la violence en prévision du match de samedi prochain. La presse égyptienne n'est pas innocente dans tout ce décor fabriqué du côté du Nil. Heureusement qu' à la suite de ces déclarations, la FIFA n'est pas restée les bras croisés.