Ils sont devenus accros à un âge où les jeunes s'épanouissent et découvrent la vie. Les jeunes que vous apercevez recroquevillés dans les coins, les cages d'escaliers et même dans les rues les plus fréquentées portant «allègrement» des sachets de toutes sortes à la bouche, on les appelle les sniffeurs de colle. Ils sont devenus toxicomanes à un âge où les jeunes de leur âge s'épanouissent et découvrent la vie. Ils sont devenus des loques humaines prêts à tout: voler et même se prostituer pour avoir leur tube de colle pour planer. Des jeunes sont entraînés quotidiennement dans le sillage de la mort lente. Pendant ce temps, que font les pouvoirs publics pour endiguer ce mal? Les salles de cinéma sont fermées, les lieux de culture sont occupés par des intrus qui alimentent le circuit de la mort par leurs comportements misérables. Ils ne sont là ni par vocation ni par conviction, mais pour leurs affaires. Vous avez bien lu pour affaires: comment ne pas se poser des questions sur l'utilisation de deniers publics réservés aux différentes activités de jeunesse? Comment ne pas se poser des questions sur la richesse ostentatoire de certains «responsables» aux salaires ne pouvant point justifier leur train de vie? En face, des jeunes livrés à eux-mêmes, paupérisation aidant, font les frais de la mauvaise gouvernance, de l'ignorance, voire du mépris de certains pseudo-responsables occupés plus par leurs propres intérêts et affaires que ceux des autres. Les jeunes, et ils sont nombreux, se regroupent pour s'esquinter et fuir une réalité dont ils ne sont en rien responsables. Où sont les centres d'écoute, les loisirs, les centres culturels et tout le reste? Ils sont devenus des programmes-leurres annoncés à longueur d'année au cours de campagnes...électorales! Les jeunes des quartiers populeux et populaires éjectés d'un système éducatif amorphe et débilitant ne sont même pas armés pour se défendre au quotidien. Ils sont séduits par les effets dévastateurs de la drogue et après... Même masculine, ce n'est plus un sujet tabou! C'est la triste réalité. Les nouveaux élus de l'APW ne doivent pas emprunter le même chemin que leurs prédécesseurs de 1997. Ils doivent assumer une mission, celle d'être à l'écoute de la rue, de la jeunesse, de la région, des parents. L'air est malsain. Si les structures censées prendre en charge les besoins de la jeunesse ne se remettent pas en marche et si elles ne sont pas drivées par des gens du domaine et surtout loin du leitmotiv annihilant et creux de la «culture de l'Etat», si un responsable désigné est destiné à faire de l'à-plat-ventrisme, qu'on ne vienne pas cinq ans plus tard, «chanter» son incapacité. Ces jeunes drogués ne sont pas nés voyous! Ils sont devenus une menace pour la société par le fait des irresponsables. Cela doit bien arranger les affaires des «Cartels» naissants mais grandissants qui sévissent. Faut-il arrêter la commercialisation de la colle? Les jeunes désoeuvrés trouveront aussitôt la parade. On l'a bien vu après l'interdiction de la vente de l'alcool à brûler à 900, et après? C'est aux représentants du peuple de proposer des solutions via des lois très strictes et ces dernières doivent être appliquées, sinon on est le pays qui enfante des lois à la pelle, mais qui ne sont appliquées qu'avec des boucs émissaires. En attendant, le danger s'installe et pour longtemps !