«Cette rencontre permettra d'élaborer des recommandations pratiques en matière de préservation et de restauration du patrimoine architectural en s'adaptant à la modernité», a soutenu M.Zouhir Balalou. «Un atelier international sur la conservation préventive et l'entretien de l'architecture traditionnelle se tiendra à Ghardaïa du 23 au 25 novembre», a-t-on appris du directeur de l'Office de la protection et de la promotion de la Vallée du M'zab (Opvm). La rencontre, cofinancée par l'Algérie et l'UE, «permettra d'élaborer des recommandations pratiques en matière de préservation et de restauration du patrimoine architectural en s'adaptant à la modernité», a soutenu M.Zouhir Balalou. Elle regroupera, outre les experts internationaux, les architectes des différentes wilayas du pays afin de multiplier l'impact et de bénéficier de l'expertise internationale en la matière. Les participants «examineront les différentes approches de restauration du patrimoine architectural pour valider des recommandations pratiques devant servir d'outils de travail pour l'ensemble des responsables du patrimoine», signale-t-on. L'atelier technique, qui vise à échanger les expériences pratiques en matière de préservation de l'architecture traditionnelle entre les différents intervenants des deux rives de la Méditerranée, est organisé par l'Opvm, en concertation avec la direction de la conservation et de la restauration du patrimoine culturel au ministère de la Culture et avec la collaboration de l'Unité régionale d'appui et de gestion du programme Euromed Héritage. Haut lieu d'architecture traditionnelle, la Vallée du M'zab (Ghardaïa), composée de cinq ksour (villes forteresses), a été classée par l'Unesco patrimoine mondial en 1982. Elle est courtisée par de nombreux touristes pour son architecture traditionnelle, ses remparts et les places du marché de chaque ksar, en sus des belles mosquées qui les surplombent. Cet important site architectural, édifié pour une vie communautaire respectueuse de la sociologie des habitants, qui a connu une dégradation à la suite des effets de l'homme et de la nature, notamment les inondations d'octobre 2008, constitue une préoccupation majeure des instances nationales et internationales dans le but de le sauver et de le réhabiliter. La Vallée du M'zab a été également classée par les pouvoirs publics comme «Secteur Sauvegarde» en promulguant le 4 juin 2005 un décret exécutif qui permet l'élaboration d'un plan de sauvegarde en conformité avec la loi sur le patrimoine du 15 juillet 1998.