L'un des plus prestigieux clubs d'Algérie traverse une crise aiguë au grand désarroi de ses fans impuissants devant l'indifférence de toute la famille sétifienne. Après deux matches, les résultats enregistrés par Ouled Aïn El-Fouara sont en deçà des espérances que tout un chacun nourrissait à l'orée de la présente saison. Oui le constat est amer. Le foot à Sétif est malade, malade de ses dirigeants comme partout ailleurs sinon comment expliquer la démobilisation totale à l'égard de club. La défaite consommée at home face à Tlemcen, a poussé le directoire du club à contacter Boulahdjilet pour driver l'équipe, une solution qui, à notre avis, est du «tape à l'oeil». Connue pour être un fief du ballon rond depuis la nuit des temps, l'Entente sétifienne vit aujourd'hui une période critique, comme elle n'a peut-être jamais vécue auparavant. Les puristes du ballon rond connaissant les valeurs qui se sont succédé au fil des générations sous la conduite du défunt Aribi et de Cheikh Kermali admettent mal que leur club agonise par la faute d'éternelles querelles de clocher. L'ESS, qui se targue de fournir un nombre impressionnant de jeunes talents, explique mal le départ en masse de ses enfants, devant une attitude de marbre de la famille sétifienne. Bourahli, Mattem, Fellahi, Kellab et Achacha pour ne citer que ceux-là, tous purs produits de l'école sétifienne s'en sont allés sans personne pour les retenir. Certes l'ESS vit une crise financière à l'instar des autres clubs, mais le plus curieux est cette crise, voire panne d'hommes. Dans un championnat où tout reste possible pour la majorité des clubs, il ne semble manquer aux Sétifiens qu'un brin d'audace pour faire meilleure figure. Et si nous pouvons avancer que la situation de l'ESS jusqu'à présent, n'a rien d'alarmant, il est, en revanche, encore tôt pour porter un quelconque jugement. L'ESS doit redorer le blason terni de cette ville aux traditions sportives bien ancrées. N'a-t-on pas dit que les grands clubs ne meurent jamais. Aux Sétifiens de relever le défi.