Deux nouveaux cas de grippe porcine ont été admis avant-hier à l'hôpital de référence Khellil-Amrane de Béjaïa. Il s'agit d'une citoyenne et d'un citoyen de la région de Sidi Aïch, âgés respectivement de 31 et 40 ans. Reçus dans un premier temps à l'hôpital Rachid-Belhocine de Sidi Aïch, les deux patients, qui présentaient des signes symptomatiques de grippe A/H1N1, ont été rapidement transférés à Béjaïa. Un cas a été rapidement confirmé et traité au Tamiflu. L'autre cas est gardé en observation en attendant les résultats des analyses effectuées. Le troisième cas pressenti, dès son admission à l'hôpital de Sidi Aïch, n'est finalement pas porteur de virus A/H1N1. Il est hospitalisé pour une pneumopathie. Le nouveau cas porte le nombre de malades confirmés atteints de grippe porcine à trois dans la wilaya de Béjaïa, si on compte le couple de Tazmalt admis la semaine dernière. Au total, 25 personnes ont été suspectées depuis le début de l'apparition de cette pandémie. Elles sont toutes passées par les services sanitaires de cet hôpital de référence depuis le mois de mai, date de la première évacuation urgente effectuée directement à partir de l'aéroport Abane-Ramdane. Il s'agissait alors d'une dame en provenance de France, qui après un court séjour d'observation, est rentrée chez elle guérie. La grippe porcine s'est bel et bien installée. Et ce ne sont pas les nouveaux cas suspects puis confirmés pour certains et les nouvelles mesures prises par les pouvoirs publics qui vont contredire la situation. En effet, presque au même moment, le ministre de la Santé annonçait la mise en place d'une deuxième structure de référence sur le territoire de la wilaya de Béjaïa. Il s'agit de l'hôpital Belhocine de Sidi Aïch. Cet établissement hospitalier sera incessamment équipé de moyens humains et matériels pour faire face à la situation, qui faut-il le noter, prend une ampleur inquiétante. Au niveau de l'aéroport de Béjaïa, la cellule de veille installée bien avant les vacances d'été est sur le qui-vive. Cette structure aéroportuaire, qui reçoit pour la première fois des hadjis de retour du pèlerinage, a mis en place les moyens humains et matériels nécessaire pour détecter le moindre cas suspect. Une caméra thermique, un personnel médical aux aguets. Aucun hadji ne quittera l'aérogare sans un examen clinique sérieux, nous dit-on. En cas du moindre signe, les malades suspectés seront réorientés vers les deux structures de référence. Au sein de l'opinion, l'inquiétude prend forme. Elle s'illustre à travers les propos des gens qui en discutent tout rappelant les mesures de précautions à prendre, dont l'hygiène régulière des mains, l'usage des mouchoirs jetables....On attend, par ailleurs, avec impatience l'arrivée des vaccins prévue à partir du 7 du mois en cours.