Depuis samedi, la Maison de la culture de Tizi Ouzou abrite les festivités commémoratives du centenaire de la naissance de l'artiste peintre, Mohamed Zmirli. Les activités s'étaleront jusqu'au 16 du mois en cours. Une conférence devait être animée, hier, dans l'après-midi par la plasticienne Nadia Coliac. Dans les stands de l'établissement, une exposition était en cours avec des oeuvres picturales, de sculpture, poterie avec la participation d'artistes venus de Sétif, Alger, Oran, Tipasa, Souk Ahras, Annaba, Marseille et l'Ecole des beaux-arts d'Azazga. L'artiste Mohamed Zmirli est né le 18 février 1909 à Tizi Ouzou. Orphelin très jeune, il arrête ses études pour gagner sa vie en peignant des coqs et des paons sur les coffres de mariées. A l'âge de 15 ans, il se place dans une famille à Alger, et c'est là que s'affirma son goût pour les arts plastiques. Son premier vrai tableau (une nature morte) date de 1930. Lors de l'exposition de Mohamed Racim à la salle Soubiran, il entre pour la première fois dans une galerie. En 1935, il adhère et expose au Salo, des orientalistes. Il fut parrainé par Gornès (maître ferronnier) et pierre Second-Weber, artiste peintre très connu dont la mère était membre de la Comédie française, puis à l'Union des artistes de l'Afrique du Nord et à la Société des arts et lettres d'Algérie et des Artistes libres. Il a ensuite participé, chaque année, aux Salons de ces sociétés artistiques. Autodidacte, il maîtrisait plusieurs langues, dont l'espagnol, le français et l'allemand. Mohamed Zmirli fut chargé par Racim, un peu plus tard, de l'organisation de la première exposition de l'ensemble des jeunes peintres et miniaturistes musulmans d'Alger, qui étaient au nombre de treize et qui fut un énorme succès. Ces treize peintres se retrouvent à l'Indépendance pour la création du Comité pour l'Algérie nouvelle.